ARP: Abir Moussi dans l’impossibilité de présenter sa motion faute de quorum (Vidéo)

15-12-2020

C’est dans une assemblée vide que Abir Moussi et ses collègues députés ont annoncé que la séance consacrée à la motion condamnant le blanchiment du terrorisme avait été annulée car le quorum n’avait pas été atteint en raison de l’absence des autres blocs parlementaires.

Pour rappel, cette motion a pour but d’appeler le gouvernement à assécher les sources de financement du terrorisme et à dissoudre les organisations politiques et associatives faisant l’apologie de la pensée takfiriste et extrémiste violente.

Rached Ghannouchi, les députés Al Karama, Qalb Tounes et du bloc démocrate se sont absentés exprès pour que la séance soit levée », déclare Abir Moussi dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

Le mouvement Ennahdha et ses alliés représentent un foyer  politique du terrorisme et ils ont même peur d’en discuter », ajoute-t-elle.

Nous avons un Parlement qui ne veut pas dénoncer le terrorisme, lutter contre le blanchiment du terrorisme ou bloquer les sources de financement des groupes terroristes. Il y a une volonté claire de promouvoir l’obscurantisme et blanchir le terrorisme», déplore la députée.

L’élue a pointé du doigt l’absence des membres du bloc démocrate. «Les élus du bloc démocrate observent un sit-in devant l’ARP mais ne sont pas présents pour que la séance puisse se tenir. Ainsi ils laissent la porte grande ouverte au terrorisme », lance-t-elle.

«Ce qui s’est passé aujourd’hui a mis à nu les politiques qui soutiennent le terrorisme », conclu Abir Moussi en soulignant que le bloc du PDL devrait observer un sit-in de colère et annoncer de nouvelles mesures pour dénoncer ces agissements.

De son côté, Imed Khemiri, le président du bloc d’Ennahdha à l’ARP,  a affirmé dans une vidéo partagée sur la page officielle du parti, que l’Assemblée des représentants du peuple voulait en finir avec « la banalisation des motions » et la « mauvaise utilisation de l’article 141 ».

« Ennahdha avait appelé à suspendre l’application de l’article 141 dans le mesure où cet article ouvre la voie vers le détournement de la législation au Parlement. Cet article a été utilisé pour déposer des motions sur des sujets qui ne concernent pas les priorités des Tunisiens ! », a précisé le député.

Gnetnews