Bizerte : A la découverte des plages sauvages d’une côte encore vierge

10-07-2020

Les côtes sauvages de Bizerte ne cessent d’offrir un spectacle hors du commun. L’année dernière, Gnetnews vous a fait découvrir les plages qui se situent entre la localité de Béchateur et Cap Hmam (Le Cap des pigeons). Cette fois-ci, nous sommes allés encore plus loin à la découverte de plages encore plus sauvages, de la plage de la Assa à celle de Sidi El Béchir en passant par Ong Jmal.

Le littoral bizertin constitue l’une des côtes les plus sauvages de la Tunisie. En effet, elle ne fait pas l’objet d’infrastructures touristiques comme c’est le cas à Hammamet ou encore Djerba. Un endroit idéal pour les amateurs d’aventure, loin des sentiers battus.

Notre périple commencera après la plage de Cap Hmem. Attention, le chemin n’est pas de tout repos. La route n’étant pas aménagée, inutile de s’y aventurer à bord d’une voiture citadine, au risque de se retrouver bloqué. Seuls les véhicule 4×4 peuvent emprunter la route qui longe la côte. L’autre solution est de marcher.

Vous pourrez stationner votre véhicule au niveau de la plage de Béchateur (Bormet el Gotrane), qui est équipée d’un parking surveillé en échange de quelques pièces. Ensuite, il faudra marcher environ 5km pour atteindre notre première étape.

Plage de la Assa

Environ 2km séparent la plage de la Assa de la grotte de Cap Hmem. Il s’agit d’un point de chute pour les pêcheurs du coin. Ainsi, vous trouverez des cabanes en bois leur appartenant et des bateaux stationnés sur la plage. Les locaux ont fait aménager 5 petites paillotes qui peuvent être louées à la journée ou pour plusieurs jours, pour 10dt seulement. Vous pourrez également acheter directement du poisson frais auprès  des pêcheurs. La « Assa », veut dire « la surveillance », faisant référence à un petit Cap qui surplombe cet endroit.

Plage de Ong Jmal

Nous reprenons la route qui se fait de plus en plus sinueuse. Parfois nous sommes obligés de redescendre sur la plage afin de dépasser quelques rochers inaccessibles. Après environ 500 mètres, nous arrivons sur un des plus beaux sites de notre périple. Il s’agit de la plage de Ong Jmal (le cou du chameau en français). Le paysage ressemble à s’y méprendre aux plages des Maldives ou des Seychelles. Nous nous retrouvons face à une longue plage de sable fin. Le nom de cet endroit fait référence à une presque-île située à seulement 50 mètres du rivage et qui ressemble étrangement à un chameau. Il n’y a personne à l’horizon, car il faut descendre péniblement des rochers pour pouvoir y fouler les pieds. C’est dans une eau turquoise, cristalline et peu profonde que la faune et la flore marine s’épanouissent sans crainte.

Jebal El Meiz

Toujours en longeant la côte, une autre beauté de la nature s’offre à nous. Le Jebal El Meiz ou la montagne des chèvres, porte bien son nom. En effet, ce site fait l’objet d’un phénomène particulier. D’abord, cette montage se situe en plein milieu de la mer et vit au rythme de la marée haute et basse. Lorsque vient la marée basse, des centaines de chèvres traversent un banc de sable qui apparaît et permettant d’accéder à la montagne. Elles profitent d’une flore luxuriante pour s’alimenter.

Vous pourrez aussi trouver une source d’eau douce qui se jette directement dans la mer afin de vous ravitailler en eau.

Enfin, notre dernière étape est celle de la visite d’un mausolée. Il s’agit de celui de Sidi El Béchir. Comme la plupart des mausolées à Bizerte, il est construit au dessus d’une petite colline offrant une vue imprenable sur la mer. Malgré un site à l’abandon, encore aujourd’hui certaines personnes s’y rendent en pèlerinage.

Retrouvez dans la vidéo ci-dessus un reportage consacré à cette côte bizertine encore inexplorée.

Wissal Ayadi