Conseil ministériel sur le secteur du paramédical dans l’enseignement supérieur privé

28-08-2025

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a présidé, mercredi 27 août 2025, au Palais de la Kasbah, un conseil ministériel restreint consacré au dossier du paramédical dans les établissements privés d’enseignement supérieur.

En ouverture de la séance, la cheffe du gouvernement a souligné l’importance de ce secteur jugé vital pour la consolidation du système de santé, rappelant les réussites des cadres paramédicaux formés aussi bien dans le public que dans le privé, en Tunisie comme à l’étranger. Elle a insisté sur la nécessité de garantir un enseignement de qualité, basé sur des programmes modernes et l’intégration des nouvelles technologies, afin de répondre aux besoins croissants du pays et de rehausser l’efficacité du système de soins.

Le conseil a mis en avant plusieurs constats, dont le déficit en ressources humaines dans certaines spécialités, notamment les infirmières, et la demande internationale accrue pour les compétences tunisiennes, confirmée par les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

À l’issue des discussions, le conseil a pris plusieurs décisions majeures, parmi lesquelles :

-L’annulation des décisions ministérielles de 2011 et 2012 interdisant la création de nouveaux établissements privés dans le domaine paramédical.

-La reprise de l’octroi des autorisations pour la création d’institutions privées spécialisées, sous réserve du respect de nouvelles conditions.

-La révision du cahier des charges, avec une meilleure définition des capacités d’accueil des établissements en fonction des stages disponibles, du corps enseignant et des besoins nationaux.

-La fixation de critères d’admission plus rigoureux, incluant les résultats du baccalauréat, le type de diplôme et un test psychotechnique.

-L’élaboration d’une carte nationale des spécialités paramédicales à ouvrir au privé.

-Le renforcement du contrôle des établissements privés par des inspections continues du ministère de l’Enseignement supérieur, et la mise en place d’un système de qualité interne.

-La création d’une commission technique conjointe entre le ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur, chargée de réviser le cahier des charges et de veiller à la bonne gouvernance du secteur.

Par ailleurs, Sarra Zaafrani Zenzri a rappelé que l’État continue à investir dans le secteur public, citant l’ouverture en 2024-2025 de l’École supérieure des sciences et techniques de la santé de Gafsa, et l’avancement des projets similaires dans les gouvernorats de Kairouan, Kasserine et Jendouba.

Gnetnews