Corruption législative : 400 mesures favorisent la bureaucratie au sein de l’administration, selon Chawki Tabib

05-02-2020

Le président de l’Instance nationale de lutte contre la Corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a déclaré ce mercredi 05 février que la lutte contre la corruption passe entre autres à travers « le démantèlement du dispositif de corruption, en purifiant l’arsenal législatif, des textes qui justifient la corruption et légitiment l’impunité ».

Intervenu ce mercredi 05 février lors d’une rencontre autour de la corruption législative, Tabib a affirmé que l’arsenal législatif compte « des lois fondamentales et réglementaires anachroniques qui ne répondent pas aux exigences de l’étape ». Il a pointé « des lois qui ont été conçues à l’aune du dispositif de corruption sous l’ancien régime, dont seuls tirent profit les lobbies de l’après-révolution ».

Dans une déclaration aux médias, le président de l’INLUCC a fait état de « plus de 400 mesures bureaucratiques dans l’administration tunisienne, qui entravent le développement et l’investissement ; même la présidence du gouvernement en a reconnu l’inutilité, et s’est engagée à en débarrasser l’arsenal législatif. »

Chawki Tabib a ajouté que l’instance allait œuvrer avec le centre des études juridiques et judiciaires à étudier cette forme de corruption, à alerter sur les textes qui légitiment la corruption et l’impunité, et à faire de la législation un moyen de lutte contre la corruption.

Gnetnews