Elyes Fakhfakh vole au secours de ses ministres au centre de la polémique

20-04-2020

Le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a défendu mordicus ses ministres, qui étaient la dernière période, au centre d’une vive polémique.

Tout d’abord, au sujet de la controverse autour d’un marché de deux millions de masques, et les critiques adressées au ministre de l’Industrie, Salah Ben Youssef, d’avoir accordé ce marché à un député, Fakhfakh a réitéré que le pays est en état de guerre, et que le pragmatisme et la diligence doivent l’emporter sur les procédures d’usage. « C’est moi qui ai demandé à ce que 2 millions de masques soient fabriqués en une semaine pour être distribués au marché de gros et aux forces sécuritaires », a-t-il déclaré dimanche lors d’une interview télévisée.

Décret-loi pour mettre un terme à la polémique autour des masques
Le locataire de la Kasbah qui a conforté son ministre dans sa démarche, a accusé ceux qui sont à l’origine de la critique « de pêcher en eau trouble, ou d’ignorer la marche des institutions de l’Etat ».

Il a évoqué la possibilité de signer un décret-loi permettant à l’industriel (député) de fabriquer ces masques, signalant ne pas avoir été au courant de la mission d’inspection dépêchée par Mohamed Abbou à son collègue de l’Industrie, sur fond de soupçons de corruption.

Les Tunisiens ont le droit de regarder de nouveaux feuilletons
Au sujet de la polémique autour de la ministre de la Culture, Chiraz Laatiri, pour avoir songé autorisé certaines productions ramadenesques à terminer le tournage, Fakhfakh a déclaré que cette opération était intervenue à la demande des producteurs qui ne leur restaient que quelque jours pour terminer le tournage, en prenant toutes les précautions nécessaires.

Le chef du gouvernement qui a semblé regretter la décision du Tribunal administratif d’avoir suspendu la poursuite du tournage, a considéré que les Tunisiens avaient droit, dans ce climat de restrictions et de confinement, de regarder de nouveaux feuilletons, « indépendamment du fait qu’ils soient bons ou mauvais ». 

Sur 20 invitations, Mekki répond à une seule
Fakhfakh a tenté, par ailleurs, de taire la polémique autour du ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, accusé d’avoir lui-même transgressé le confinement, en étant à l’origine d’un attroupement lors de sa visite à l’hôpital Farhat Hached à Sousse.

Il a laissé entendre que cet état de fait ne peut-être évité, lors d’un déplacement d’un responsable, signalant avoir lui-même rencontré ce problème à Sfax, d’où sa décision de ne répondre à aucune invitation et de ne plus se déplacer.

« Le ministre de la Santé est obligé de faire des déplacements étant donnée qu’il est en première ligne, sur vingt invitations, il ne répond qu’à une seule », selon ses dires.

Gnetnews