Formation du gouvernement : Ennahdha fait le point sur l’état d’avancement des concertations

01-11-2019

Le mouvement Ennahdha annonce « avoir poursuivi pour la troisième semaine consécutive les concertations avec les personnalités nationales, les représentants des partis, et les acteurs politiques, en vue de concevoir la meilleure approche autour de la formation du futur gouvernement ».

Dans un communiqué paru hier soir, à l’issue de la tenue de la réunion de son bureau exécutif, Ennahdha ajoute avoir terminé l’élaboration « d’un programme préliminaire » afin qu’il serve de « teneur » au dialogue et à la concertation avec les différentes parties, lequel vise « à parachever le processus constitutif, à mettre en place le pouvoir local, à lutter contre la corruption, à renforcer la sécurité, à améliorer la gouvernance, à lutter contre la pauvreté, et à soutenir les familles démunies et au revenu moyen ».

Le mouvement salue « le haut sens de responsabilité exprimé par les partis politiques et les organisations sociales et économiques, à instaurer les climats positifs à même de faciliter la formation du gouvernement, sur la base d’un programme socioéconomique, répondant aux exigences de l’heure loin des conflits identitaires, et des querelles partisanes étriquées ».

Le BE d’Ennahdha se dit « profondément préoccupé » face aux déséquilibres financiers qui se sont illustrés à travers le projet de budget de l’Etat de l’année prochaine, avec « la poursuite de la dépréciation du dinar, la hausse du coût du service de la dette, l’augmentation de la masse salariale, ainsi que de la subvention des caisses sociales et des entreprises publiques, ce qui requiert une prise  de conscience de la situation économique, de la part des parties politiques et sociales, et une mobilisation nationale dans les différents secteurs pour en réduire l’impact, et amorcer le nécessaire processus des réformes ».

Le mouvement  dénonce fermement « la campagne lancée à son encontre par une chaîne de télévision », (en allusion à el-Hiwar Ettounsi), et dit « se réserver le droit d’engager des poursuites judiciaires », en appelant à la conscience des Tunisiens « afin de dévoiler les visées de ces campagnes, qui consistent à détourner les préoccupations de l’opinion publique des affaires de lutte contre la corruption, d’extorsion de fonds publics, et de la poursuite de tous ceux qui y sont impliqués ».

Gnetnews