« Je ne suis pas persuadé que ma candidature est dans l’intérêt du pays » (Béji Caïd Essebsi)

04-04-2019

Le président Béji Caïd Essebsi a déclaré qu’ »il n’était pas convaincu que l’intérêt du pays requiert qu’il brigue un second mandat, à la prochaine élection présidentielle de novembre ».

Dans un entretien avec al-Quds al-Arabi, paru ce jeudi 04 avril sur son site, le chef de l’Etat a indiqué qu’il allait opter pour toute orientation à même de servir l’intérêt du pays, « jusqu’à présent je ne suis pas persuadé que l’intérêt de la Tunisie nécessite que je me porte candidat. Il est vrai que la constitution m’en a donné le droit, mais cela ne veut pas dire que j’en use forcément, il y a des délais pour le dépôt des candidatures, je vais attendre et voir ».

Le chef de l’Etat s’exprimait ainsi en réponse à l’annonce de Nidaa Tounes de le désigner comme son candidat à la présidentielle. « Je ne renie pas Nidaa que j’ai fondé, et je comprends les difficultés qu’il traverse étant visé, mais je ne le défends pas, ce sont ses enfants, qui le défendront ».

BCE considère que l’expérience démocratique reste vulnérable en Tunisie, tant qu’on n’a pas réalisé des avancées économiques, réitérant son appel à un amendement de la constitution, notamment pour ce qui est du tourisme parlementaire. « Il est inadmissible que le peuple élise un député pour une orientation déterminée, et le retrouve après dans une orientation inverse », a-t-il dit.

Au sujet des affaires régionales, il a appelé « à éviter à la Libye les dérives des grandes ingérences », considérant qu’il ne faut pas y avoir de crainte pour l’Algérie, étant donné que « son peuple est conscient et est au fait des dangers des différends ».