Kaïs Saïed justifie le remaniement ministériel et dénonce les ingérences étrangères

26-08-2024

Lors d’une allocution prononcée ce dimanche au Palais de Carthage, le Président de la République, Kaïs Saïed, a défendu le remaniement ministériel récemment opéré, le qualifiant d' »indispensable ». Il a affirmé que la situation actuelle se résume à un « conflit ouvert entre le peuple tunisien, déterminé à instaurer la justice et à lutter contre la corruption, et certaines parties qui se sont alliées à des lobbies étrangers, nourrissant l’espoir de revenir en arrière. »

Devant les nouveaux ministres, le Président a critiqué ceux qui contestent ce remaniement à l’approche de l’élection présidentielle, soulignant qu’ils « ne saisissent pas la différence entre le processus électoral et le fonctionnement continu de l’État ». Il a averti que « les services de l’État se paralysent chaque jour », tout en rappelant que « la sûreté nationale doit primer sur toute autre considération. »

Saïed a ajouté que « si l’intérêt suprême du pays avait exigé un remaniement ministériel même après l’ouverture des bureaux de vote, cela aurait été fait sans hésitation ». Il a également loué l’attachement des Tunisiens à leur pays, leur fierté et leur détermination à défendre sa souveraineté.

Le Président a également dénoncé les tentatives de certains responsables, récemment nommés, de se laisser influencer par « le système qui œuvre en coulisses », transformant ainsi la situation en un conflit entre « le système constitutionnel et un système corrompu aspirant à un retour en arrière ». Il a souligné que ces acteurs n’ont pas compris que « la Tunisie est entrée dans une nouvelle phase historique » sous une Constitution approuvée par référendum.

Saïed a aussi évoqué la création de centres de pouvoir au sein des institutions de l’État, appelant à une intervention immédiate pour y mettre fin. Il a rappelé que la Constitution actuelle confère au Président de la République le pouvoir exécutif, assisté par un gouvernement, et a précisé que le rôle d’un ministre est avant tout de soutenir cette mission.

Enfin, le Chef de l’État a insisté sur le fait que de nombreux responsables n’ont pas rempli leurs obligations, se fermant aux citoyens au lieu de les aider à résoudre leurs problèmes, justifiant ainsi la nécessité du remaniement. Il a conclu en soulignant que, malgré les défis économiques et sociaux, la Tunisie voit une lente amélioration de sa croissance économique et une augmentation de ses réserves en devises, fruits de choix nationaux et non de diktats étrangers.

Gnetnews