La 3ème vague du Coronavirus sera moins dure, la Tunisie a évité des milliers de décès (Chokri Hamouda)

26-11-2020

Le directeur général de l’Instance nationale de l’Evaluation et de l’Accréditation en Santé (INEAS), Chokri Hamouda, a affirmé ce jeudi 26 novembre que « la Tunisie devait adhérer au vaccin anti-coronavirus », même s’il n’est pas totalement garanti.

Dans un entretien accordé à Shems, le responsable a estimé que la Tunisie devait opter pour le vaccin, tout en prenant les précautions nécessaires, car « elle ne peut rester en marge du monde, d’autant qu’il y a des décès ».

Le responsable a insisté sur « la nécessité de s’assurer des effets secondaires du vaccin, et s’en procurer, selon trois objectifs : préserver le dispositif de santé, réduire les décès, et assurer la continuité des activités vitales ».

« On aura atteint ces trois objectifs, si on vaccine 20 % de la population ».

« Si l’on vaccine 50 % de la population, on aura réduit la circulation du virus dans la société », a-t-il indiqué.

Le responsable a affirmé que la mise au point d’un vaccin nécessite 5 à 10 ans, et devra passer par différentes étapes. « Le vaccin contre le coronavirus a été conçu en un temps record, il y a des aspects auxquels, on aurait pu ne pas avoir fait attention », a-t-il admis.

Hamouda a, néanmoins, tenté d’atténuer les risques : « L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en place une commission de vaccino-vigilance, le centre de Tunis de pharmacovigilance en est membre, ce qui pourrait être une bonne chose pour le suivi des effets secondaires du vaccin ».

Le responsable a encore expliqué que contrairement au vaccin classique qui affaiblit le virus, et produit des anticorps ; « le vaccin où il y a de l’innovation, comme il en est question dans le cas d’espèce, aide le corps à générer des protéines ressemblant à celles du virus et à développer une immunité à leur encontre ».

Chokri Hamouda a indiqué que la Tunisie connaît, à ce stade, une phase de stabilisation, « si l’on reste comme ça, on aura évité une grande catastrophe », a-t-il souligné.

Il a ajouté, en s’appuyant sur des hypothèses établies selon des modèles mathématiques, que « les mesures de prévention mises en place en Tunisie, ont permis d’éviter des milliers de décès ».

S’agissant d’une éventuelle 3ème vague dans le pays, Chokri Hamouda a indiqué que si elle venait à avoir lieu, elle sera moins grave que l’actuelle. Selon ses dires, « l’année actuelle est la plus difficile en termes épidémiologique, l’année 2021 sera moins dure ».

Gnetnews