La Coalition tunisienne contre la peine de mort met en garde contre toute instrumentalisation politique de l’affaire d’assassinat de Chokri Belaïed

28-03-2024

La coalition tunisienne contre la peine de mort met en garde contre « la gravité de toute tentative d’instrumentalisation politique de l’affaire d’assassinat du martyr Chokri Belaïd, en vue de normaliser avec cette peine et de tenter de l’activer ».

Dans un communiqué paru hier soir, sur sa page officielle Facebook, la coalition affirme que « la parution des jugements au sujet du crime d’assassinat de Chokri Belaïd, 11 ans après sa survenue, prouvent, de nouveau, que la justice en Tunisie avance à pas de tortue, et n’a pas révélé la vérité, dans son intégralité. » « Excepté certains éléments d’exécution, elle n’a pas jugé, à ce jour, les responsables de l’incitation, de la planification, ainsi que les commanditaires. Comme elle a évité la révélation, voire l’évocation des liaisons avec des parties étrangères, régionales et internationales, ayant parrainé, protégé et orienté ».

La coalition affirme qu' »extirper le terrorisme takfiri, et empêcher la reproduction de ses crimes, requièrent d’en traiter les causes, les mobiles politiques, économiques, culturels, éducatifs et psychiques ayant conduit à sa naissance, et son extension en Tunisie ».

« Prétendre combattre le terrorisme takfiri à travers les seuls les moyens sécuritaires, ou à travers la normalisation avec la violation de l’intégrité  physique et morale, en l’adoptant avec la peine capitale, équivaut à des solutions illusoires et une fuite en avant », considère-t-elle.

« La lutte effective contre le terrorisme revient à son extirpation à la racine, il s’agit d’une opération complète assortie du démantèlement effectif du système de pensée de la tentacule de violence politique takfirie, qui est née et a sévi en Tunisie à travers les assassinats, et à l’extérieur par l’enrôlement de hordes de combattants, en Syrie, en Libye et en Irak ».

La coalition dit, en préambule, son « opposition à la loi relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, dans sa version adoptée en 2015, particulièrement, dans sa mention de la peine de mort ».

Gnetnews