« La Palestine n’est pas une ferme, ou un jardin pour faire l’objet d’un deal » (Saied)

31-01-2020

Le président Kais Saied a déclaré hier soir, jeudi 30 Janvier, que « la Palestine n’est pas une ferme, ou un jardin pour faire l’objet d’un deal ».

Réagissant au plan de paix du Moyen-Orient, dévoilé mardi dernier par Donald Trump, sous l’appellation de l’accord de siècle, il a souligné que la Tunisie considérait la cause palestinienne, comme « sa cause centrale, et défend le droit palestinien constant, garanti par les textes de la légalité internationale, malgré les insuffisances, et considère comme étant inacceptable de tout point de vue, toute diminution des droits légitimes et naturels des Palestiniens. »

Lors de son entretien jeudi soir avec al-Wataniya 1 pour évoquer son bilan des 99 jours, il a affirmé qu’ »il n’y a absolument pas lieu à toute normalisation avec l’entité oppressante, avant la fin de la spoliation de la terre et des droits palestiniens », considérant la Palestine comme étant « l’injustice du 20ème et 21ème siècle. »

Il a par ailleurs considéré que « la pensée de la normalisation émane de la culture de la défaite…et s’apparente à un crime, car c’est une pensée perfide et traitre ».

Sur la question libyenne, le chef de l’Etat a indiqué s’être réuni avec de nombreux chefs de tribus, des représentants des associations libyennes, et avoir reçu ce jeudi des correspondances des chefs de tribus, même de la partie Ouest de la Libye, où ils lui demandent de poursuivre sa démarche, en instaurant des ponts de dialogue entre les composantes du peuple libyen… », tout cela pour parvenir à une légitimité inter-libyenne, appuyant la légalité internationale, à laquelle s’attache la Tunisie ».

Kais Saied a considéré sa visite dimanche prochain en Algérie,  comme étant son premier déplacement officiel à l’étranger, tel qu’il l’a promis. Il a imputé le retard de sa date uniquement aux élections algériennes, et au processus de formation du gouvernement en Tunisie. « J’irai en Algérie, car les deux pays sont indissociables », a-t-il souligné en substance, évoquant « l’éventualité d’une initiative tuniso-algérienne pour régler la crise libyenne, car les deux pays sont concernés par la stabilité de la situation dans ce pays, et sont lésés par la poursuite de la crise qui y sévit ».

Le locataire de Carthage a encore souligné qu’il y une action diplomatique intense, qui n’apparait pas au public, et ce qui importe est l’apparition des résultats et de l’impact. « Nous voudrions être souverains dans notre pays, maitre de notre décision et coopérer avec ceux qui veulent coopérer avec nous », a-t-il dit.

Selon sa vision, « les missions diplomatiques à l’étranger devront, outre l’action diplomatique traditionnelle, travailler selon un programme déterminé, et des objectifs précis, ceux de la diplomatie tunisienne ».

Il a dit avoir proposé au premier et deuxième chef du gouvernement désigné qu’ »il y ait un ministre des Affaires étrangères, auquel serait attaché un secrétaire d’Etat à l’investissement et à la coopération internationale, pour éviter l’éparpillement et faire en sorte que le travail se fasse dans l’harmonie et la cohérence ».

Gnetnews