La Syrie ne fera jamais partie d’un « deal maudit », et le Golan sera « repris par la force » (Jaâfari)

28-03-2019

L’ambassadeur permanent en Syrie, Bachar Jaâfari, a déclaré que le Golan occupé sera restitué, et ‘ »la Syrie ne pouvait faire partie un jour, d’un deal maudit », condamnant la « décision unilatérale » du président américain qui fait peu de cas de la légalité internationale.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, tenue hier mercredi 27 Mars à l’appel de la Syrie, autour de la décision américaine sur le Golan occupé, il a indiqué que « la lâcheté des Nations-Unies face à la grave position américaine ne laissera devant les peuples arabes ployant sous le joug de l’occupation, que de s’en tenir au principe de ce qui a été pris par la force, ne sera repris que par la force », rapporte l’agence syrienne SANA.

« La terre du Golan est syrienne, qu’on le veuille ou non », a-t-il asséné, pointant ceux qui « tentent d’affaiblir la Syrie, mais cette période va se terminer, à ce moment-là, Israël verra comment le Golan sera récupéré », a-t-il prévenu.

« Si le conseil de sécurité avait contré d’emblée l’invasion et la destruction de l’Irak, on n’en serait pas à un tel niveau de répulsion envers le droit international et les résolutions des Nations-Unies pour la préservation de la paix et de la sécurité internationales ».

Jaâfari a affirmé que le peuple syrien percevait les Etats-Unis comme « un Etat ennemi, hors la loi, qui occupe une partie de ses terres, après avoir été à l’origine du meurtre de milliers de Syriens, de démolition de l’infrastructure, de l’économie… »

« La Syrie condamne l’annonce de Trump sur le Golan syrien occupé et la considère comme une simple décision unilatérale, issue d’une partie ne disposant ni de la qualité, ni de l’habilitation politique, légale et morale, pour décider du destin des peuples », s’est-il élevé.

« Les pratiques américaines traduisent une propension grave et sans précédent, à torpiller le droit international, à humilier les Nations-Unies, et à faire fi des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, quant à la fatalité de la fin de l’occupation israélienne des terres arabes, et de son retrait jusqu’aux frontières des terres occupées le 04 juin 1967 », s’est insurgé le diplomate syrien.

Les pays membres du Conseil de sécurité ont rejeté, en majorité, la décision américaine, affirmant que le Golan est une terre syrienne, occupée par Israël, comme le considèrent les résolutions de l’ONU.

« Cette décision unilatérale s’oppose à la charte des Nations-Unies, et le droit international proscrit l’annexion des terres par la force », assènent-ils.

La Rédaction