La transition digitale en marche, le point sur les réformes du gouvernement !

03-05-2019

Les principales réformes de la digitalisation et de la modernisation de l’administration ont été présentées hier, jeudi 02 Mai 2019, lors d’une conférence nationale à Tunis. Elles concernent plusieurs services, à l’instar de l’inscription scolaire, des services et des transferts sociaux, du système de sécurité sociale, du calcul de la déclaration unique des revenus, ainsi que la simplification et l’accélération des services fournis aux entreprises et aux citoyens ».

L’objectif de la digitalisation de l’administration est d’améliorer l’image négative, qu’ont les citoyens des services publics, a déclaré le ministre aux réformes majeures, Taoufik Rajhi.

« La digitalisation et la modernisation de l’administration vise à simplifier les procédures administratives, et à améliorer leur qualité. Cette étape exige le recrutement de nouvelles compétences, spécialisées dans ce domaine, et le suivi des avancements des travaux. »

En commentant l’importance de cette transition digitale, le ministre des Technologies, de la communication et de l’économie numérique, Anouar Maârouf, a rappelé que 8 millions 500 mille tunisiens utilisent actuellement un smartphone, permettant d’accéder à des services à distance.

« 800 000 étudiants ont obtenu leurs diplômes, grâce au QR code. En matière d’entreprenariat, le registre national des entreprises a mis en ligne, tous les formulaires et les documents nécessaires, accessibles par cette plateforme. Les identifiants de la CNRPS et la CNSS suffisent désormais, pour accéder à des services publics, ainsi que la plateforme TUNEPS, pour les marchés publics, représentent des progrès remarquables en termes de digitalisation, mais ceci demeure insuffisant. Il reste un long chemin à parcourir ».

Maarouf a indiqué que « la réforme des services dédiés aux citoyens, est un projet qui s’appuie sur cinq axes complémentaires, dont la priorité est pour le renforcement du leadership et de la bonne gouvernance.

La digitalisation doit commencer par le haut sommet de l’Etat, a-t-il dit, affirmant la détermination du gouvernement de toucher tous les secteurs, selon les requêtes des différents acteurs, de la santé, le transport, l’éducation, l’agriculture…

La dimension réglementaire représente le deuxième défi, dont l’objectif est de mettre en œuvre « la loi d’incitation à l’investissement », pour les investisseurs, et les créateurs d’entreprise. Il s’en ajoute la problématique organisationnelle, qui doit réduire l’écart entre le système traditionnel existant, incompatible avec le digital. « Cette interopérabilité ralentit les services publics », réplique-t-il.

« Les nouvelles plateformes digitales, comme celles utilisées pour la carte de l’assurance santé de la CNAM exigent de nouvelles compétences. C’est un quatrième axe à prendre en considération. « Une conduite de changement, et d’acceptation du progrès, est à instaurer au plus vite également », conclut-il.

Le ministre de la fonction publique et de la modernisation de l’administration Kamal Morjane, a rappelé que les stratégies du « Smart Government », et « Tunisie Numérique », ont débuté depuis l’année 2016, pour finir en 2020.

« Les résultats de l’état des lieux dans les administrations tunisiennes, réalisé en 2016, a montré un déséquilibre au niveau de la couverture géographique des services administratifs prioritaires, qui ne dépasse pas les 45%, dans les régions intérieures, et les 20% dans 60 délégations. « L’objectif est d’atteindre les 75% de couverture à la fin de l’année 2020 ».

La directrice générale des réformes et études prospectives, Olfa Souli, a souligné que de 2/3 des délégations, dont la population s’élève à 6 millions de personnes, ont une couverture de services administratifs, ne dépassant pas les 50%, avec une distance de 30 km, parcourus pour aller au centre du gouvernorat, où se trouvent la plupart des institutions.

Selon une étude réalisée sur un échantillon de 8070personnes questionnées, « plus de 40% des citoyens, considèrent que les services administratifs se trouvent, loin de leurs domiciles ».

Emna Bhira