La Tunisie appelle à l’intensification de la coopération entre l’Afrique et le groupement des BRICS

La Tunisie a appelé à Johannesburg à l’intensification et à la diversification du partenariat et de coopération entre l’Afrique et le BRICS, un groupement qui verra le nombre de ses membres passer du simple au plus que double, avec le ralliement à compter de janvier 2024 de six nouveaux pays, l’Argentine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran, l’Arabie Saoudite, et les Emirats arabes unis.
Dans un discours devant ce Sommet, tenu dans sa 15ème édition du 22 au 24 août 2023, dans les faubourgs de Johannesburg, le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar a déclaré que la Tunisie qui a toujours œuvré et agit pour un monde fondé sur des relations plus équilibrées et équitables, appelle bien sûr « à intensifier et à diversifier le partenariat et la coopération entre l’Afrique et le BRICS, en soulignant l’importance de la coordination au service de programmes concrets et le respect mutuel strict entre tous les partenaires ».
Le groupement des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) pourrait avoir un rôle déterminant notamment pour passer à la réforme de l’ordre économique et financier mondial actuel, afin qu’il devienne réellement au service de l’humanité entière, ou qu’elle soit, a-t-il ajouté.
Les défis sans précédent que connaît notre monde, à l’heure qu’il est, exigent un nouvel esprit et de nouveaux mécanismes de coopération inclusifs, durables et innovants, tirant toutes les leçons des ratages et injustices et manque de vision des politiques et actions précédentes, a souligné Ammar.
« Ce Sommet se tient aussi, alors que notre continent s’active pleinement dans un processus d’intégration économique dont la dernière est le lancement de la zone de libre-échange continentale africaine en plus d’une conscience politique réelle de la nécessité de changer les relations internationales pour un monde meilleur pour tous.»
Il a plaidé pour la mise en œuvre davantage de politiques et de mesures préférentielles pour améliorer le niveau des échanges et corriger les déficits et déséquilibres qui risquent de devenir chroniques avec certains pays du BRICS.
« De même, appelons-nous à renforcer davantage l’investissement en provenance des pays du BRICS en Afrique, seul vecteur de croissance réelle et de paix durable sur le continent ».
Il faut donner à la dimension humaine une place de choix dans nos programmes de coopération en accordant la priorité à la formation et au développement des compétences selon les besoins réels des pays africains.
L’entreprenariat pour les jeunes et les femmes permet de forger une solidarité concrète entre nos populations et d’offrir des perspectives prometteuses à notre jeunesse, a-t-il noté.
Abordant les changements climatiques, le ministre a considéré que les pays du BRICS disposaient de technologies performantes qui pourraient être mises au bénéfice du continent africain, notamment le développement de l’énergie solaire.