La Tunisie dévoilera un programme de restructuration des entreprises publiques après Ramadan (Koôli)

01-02-2021

Le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’Investissement, Ali Koôli, a déclaré que le gouvernement allait vendre ses parts dans certaines entreprises publiques, sans déterminer lesquelles.

Dans un entretien avec Reuters, il a annoncé que la Tunisie allait annoncer des plans de restructuration d’entreprises publiques, après le mois de Ramadan.

Il s’est interrogé « si l’Etat avait besoin de posséder des actions dans certaines entreprises, et de détenir des participations au capital dans 12 banques, comme c’est le cas, actuellement ? »

Les fonds générés par la privatisation seront réinjectés dans d’autres entreprises publiques, que l’Etat souhaite restructurer, a-t-il indiqué. 

Le gouvernement est en total désaccord avec la centrale syndicale sur cette démarche. Dans une déclaration médiatique le week-end, le Secrétaire Général adjoint, Sami Tahri, a indiqué que l’UGTT oppose 70 lignes rouges à la cession des entreprises publiques.

Une garantie de prêt d’un milliard de $ des Etats-Unis

Ce faisant, Ali Koôli a souligné que le budget 2021 prévoit des besoins de financement de 19,5 milliards de dinars tunisiens (7,2 milliards de dollars), dont environ 5 milliards de dollars de prêts extérieurs.

La Tunisie souhaite obtenir une garantie de prêt d’un milliard de dollars de la part des Etats-Unis, pouvant l’aider, à ses yeux, à sécuriser 3 milliards de dollars en termes d’émission d’obligations.

Il a ajouté que le gouvernement cherchait à parvenir à un nouvel accord avec le Fonds monétaire international (FMI), sur un nouveau programme de financement.

Koôli a annoncé le démarrage prochain de la subvention ciblée dirigée à ceux qui en ont besoin, dans le cadre de la réforme de la caisse de compensation. Des cartes électroniques seront distribuées aux catégories démunies, pour en bénéficier.

Il a estimé que la pandémie pouvait retarder certaines réformes, étant donné que ce n’est pas le moment opportun pour attirer des investissements dans les entreprises publiques, et pour éviter d’aggraver les difficultés économiques des Tunisiens.

Gnetnews