La Tunisie n’a pas enregistré des cas locaux pendant deux semaines, ce qui est une réussite (Nissaf Ben Alaya)

La directrice de l’observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, Nissaf Ben Alaya, a fait état ce vendredi 5 juin d’ »une situation épidémiologique positive en Tunisie, que l’on devra préserver, en évitant de nouvelles chaînes de transmission du virus ».

Lors d’une conférence de presse au siège du ministre de la Santé, la directrice de l’ONMNE, a affirmé que « la Tunisie n’a pas enregistré au cours des deux dernières semaines des cas locaux, et le taux de guérison dépasse les 90 %, ce qui est considéré comme étant une réussite ».

Les personnes porteuses du virus n’entreront pas en Tunisie

« La stratégie actuelle repose sur la prise en charge des cas importés« , a-t-elle souligné, précisant que « les personnes porteuses du virus ne seront pas autorisées à accéder au territoire national. Celui qui porte le virus n’a pas le droit de voyager, car il peut être à l’origine de sa transmission, a-t-elle insisté.

Nissaf Ben Alaya a affirmé que « les mêmes mesures seront appliquées aux Tunisiens rapatriées et aux ressortissants étrangers à l’entrée de la Tunisie », expliquant « la mesure de confinement obligatoire de 7 jours imposée aux revenants, par le fait que cette période correspond à celle d’incubation du virus, c’est-à-dire que si la personne porte le virus, cela va apparaitre dans les analyses ».

La directrice de l’ONMNE et membre du comité scientifique a réitéré en préambule que le retour à une vie normale en cette troisième phase de confinement ciblé devra être « assorti de conditions », insistant sur « la nécessité de respecter les mesures de prévention soit la distanciation sociale, le port du masque, la désinfection des lieux et l’hygiène des mains ».

Elle affirmé qu' »aucun pays n’est immunisé contre le virus, et plusieurs pays européens ont fait des études et ont trouvé qu’une faible population a développé des anticorps ». « Pour dire qu’un pays est immunisé, il faut que 60 % de sa population aura développé des anticorps protecteurs ».

S’agissant de l’immunité de la Tunisie contre le virus, l’étude préliminaire réalisée dans le Grand-Tunis sur un échantillon de 1180 personnes ayant subi des tests rapides, a montré que 9 % ont développé des anticorps, ce qui est un faible taux, a fortiori s’il est rapporté à la population générale, histoire de dire que la Tunisie n’est guère immunisée contre une éventuelle deuxième vague du coronavirus.

Gnetnews