La Tunisie ne sera pas une terre d’asile, et n’abritera pas des centres d’hébergement sur son sol (Méchichi)

11-05-2021

« La Tunisie ne sera pas une terre d’asile et rejette la création des centres d’hébergement sur ses terres pour les migrants étrangers qui se dirigent vers l’Europe. Comme elle n’est absolument pas prête à accueillir des ressortissants d’autres pays et s’oppose à toute intervention de ses forces dans des opérations attentant à sa souveraineté nationale ».

C’est qu’a affirmé le chef du gouvernement, Hichem Méchichi, et chargé de l’intérim à la tête du ministère de l’Intérieur, lors de sa participation à la réunion euro-africaine sur la migration organisée au Centre culturel de Belém à Lisbonne.

Il a encore souligné, dans une allocution relayée sur la page officielle de la présidence du gouvernement, que « la réapparition des zones de conflits, et de troubles sociaux, et la recrudescence des disparités en termes de développement entre les rives Nord et Sud de la Méditerranée, outre les effets destructeurs de la pandémie du Covid-19, ont donné lieu à une nouvelle donne marquée par le fléau de migration clandestine et illégale ».

« La Tunisie croit en la nécessité de comprendre la migration dans le cadre d’une approche globale, en ne la considérant pas comme une menace permanente, mais en tant que facteur de développement économique, social et culturel, et un facteur positif de rapprochement entre les peuples ».

Selon ses dires, « la gestion de la migration ne devra pas se limiter à l’aspect sécuritaire uniquement, mais devra être comprise à travers la logique de partenariat, en traitant les causes radicales de ce fléau, notamment l’exclusion sociale, la marginalisation et d’absence d’horizons ».

Outre l’approche multidimensionnelle adoptée par la Tunisie avec ses différents partenaires européens, les aspects sécuritaires ont été pris en compte, pour une migration légale, coordonnée et organisée, a-t-il souligné, évoquant les volets inhérents à la formation professionnelle, et au développement solidaire.

Il a par ailleurs indiqué qu’une stratégie globale visant à mettre un terme, progressivement, à ce phénomène a commencé à être mise en œuvre.

Méchichi a appelé à la poursuite du cadre de dialogue 5+5 ayant commencé au niveau des pays méditerranéens, comme une plateforme de réflexion en vue de parvenir à des solutions idoines à ce problème, dans ses différentes composantes sécuritaires, économiques, sociales et cultuelles.

Cette réunion de haut niveau constitue un cadre adéquat pour approfondir notre dialogue politique, afro-européen, en vue de mieux gérer les flux de migrants, selon un partenariat effectif et une responsabilité commune entre les deux rives de la méditerranée, a prôné le chef du gouvernement qui effectue une visite officielle de deux jours au Portugal où il s’est entretenu avec les hauts responsables de ce pays.

Lors d’un entretien ce matin avec son homologue portugais, Antonio Costà, Hichem Méchichi a demandé un soutien européen au programme de réformes économiques du gouvernement.

Il s’est également rendu au siège du groupement industriel tunisien Coficab, spécialisé dans la fabrication des câbles automobiles, dans la ville de Guarda.

Gnetnews