Les compagnies étrangères sont-elles en train de voler le pétrole et le gaz de la Tunisie ?

20-04-2020

Le ministère de l’Energie, des Mines et de la transition énergétique explique ce lundi 20 avril le circuit par lequel passe la production pétrolière et gazière en Tunisie, dans un souci de transparence.

Dans un long communiqué paru sur sa page officielle, le ministère souligne que « les compagnies  pétrolières n’ont pas de relation directe avec les acquéreurs, les points de vente ou de chargement, mais livrent obligatoirement leur production aux réservoirs de l’Etat à Skhira, qui font figure de banque de dépôt de la production ».

« Ces compagnies ont leurs propres compteurs, qui donnent une valeur estimative, étant donné que ce qui est extrait est un mélange de pétrole, de gaz, d’eau, et de boue. »

Le ministère affirme que « le pétrole brut, ou le gaz destinés à la consommation locale ou à l’exportation empruntent un circuit, où il est difficile de les voler, de les céder, ou de manipuler les quantités de production ».

Le transport se fait via les pipelines de l’entreprise publique Trapsa, ou des camions citernes. « L’Etat dispose de ses compteurs pour calculer les quantités de pétrole brut, ce sont des compteurs fiscaux et commerciaux autonomes soumis au calibrage et au contrôle régulier de la part des experts de l’institut national de métrologie », précise la même source.

« Dans tous les cas de figure, aucune compagnie ne peut falsifier les chiffres de sa production, car cela va apparaitre dans les calculs de stockage, et sera au détriment d’autres compagnies ». « Les opérations d’exportation de pétrole sont par ailleurs soumises à des contrôles multiples notamment des garde-côtes et de la douane ».

Au sujet des champs off-shore, le même département précise que « même s’ils exportent de leur plateforme, ils sont aussi soumis au contrôle des compteurs fiscaux ». Aucun bateau de chargement ne peut se rapprocher d’une plateforme, à l’insu de la douane ou sans son contrôle, assure-t-il.

Gnetnews