Les Emirats bloquent la candidature de l’Algérie au poste d’émissaire onusien en Libye

28-06-2022

Les Emirats arabes unis auraient bloqué la candidature d’un diplomate algérien, au poste d’émissaire onusien en Libye, sous prétexte qu’il est issu d’un pays frontalier, et qu’il serait dans l’incapacité d’accomplir sa mission.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a proposé au Conseil de sécurité que l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum devienne le nouvel émissaire de l’Organisation pour la Libye mais les Emirats arabes unis ont bloqué sa nomination, selon des diplomates, cités par des sources médiatiques concordantes.

Le Tunisien Mongi Hamdi est aussi candidat à ce poste.

Ancien ministre des Affaires étrangères, et ex-émissaire de l’ONU au Mali, Mongi Hamdi avait sollicité, tout récemment, les autorités tunisiennes afin qu’elles appuient sa candidature au poste d’émissaire onusien en Libye ».

Il avait déploré un manque de Lobbying dans sa campagne de candidature, signalant que « d’habitude, il y a un grand lobbying au niveau de hautes fonctions, de la part du pays à son candidat, à travers ses ambassades et des pourparlers qui ont lieu avec les pays agissants. Mais, dans le cas d’espèce, cet aspect manque et pourrait être rattrapé ».

Il avait, par ailleurs, indiqué que son rival allemand bénéficie « d’un grand soutien de la part des Etats-Unis et de l’Europe », affirmant « ne pas avoir de grandes chances d’accéder à ce poste ».

Plusieurs forces régionales et internationales interviennent sur le dossier libyen. A travers le choix de l’émissaire onusien, elles chercheraient à garder leur influence sur la Libye, et sur l’issue de sa crise qui ne cesse de s’exacerber.