L’UFTAM fera sa rentrée en 2019 à Bir el-Kassaâ, 9000 dt/an

10-08-2019

Faire de l’UFTAM une des plus grandes universités de la région… c’est l’ambition affichée par Slim Khalbous, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, lors d’un point presse organisé mercredi à Tunis. L’Université Franco-Tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée fera sa toute première rentrée en octobre prochain. Au programme, quatre masters et deux certificats.

Cette idée est née d’une collaboration entre trois universités tunisiennes (Tunis-Manar, Tunis et Carthage) et quatre universités françaises (Paris Dauphine, la Sorbonne, Marseille et Nice Sophia Antipolis). Slim Khalbous n’a pas manqué de rappeler les liens étroits qui unissent la France et la Tunisie en matière d’enseignement supérieur. « Nous nous devions de passer à la vitesse supérieure avec un projet concret ».

Présent pour l’occasion, Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur de France en Tunisie. « Tunis est le lieu idéal pour créer une plateforme entre l’Europe et l’Afrique. Cette université c’est un des projets les plus importants qui a été conclu entre Emmanuel Macron et le défunt président Béji Caïd Essebsi », a-t-il affirmé.

Quels diplômes ?

Les diplômes proposés sont les suivants :

– M1 « Gestion de l’environnement et métiers de l’eau »

– M2 « Expertises économiques des politiques et projets de développement »

– M2 « Sciences des données et nouveaux métiers du numérique »

– M2 « Formation des formateurs en génie informatique, traitement du signal, automatique, énergie, électronique et télécom »

– Certificat « Ingénierie de projets euro-méditerranéens »

– Certificat « Soft skills, entreprenariat et créativité »

Pour Slim Khalbous, il était important de proposer des diplômes dits pluridisciplinaires.

« C’est là l’une des grandes innovations de ce projet. Aujourd’hui, les recruteurs veulent des profils polyvalents. Ils doivent savoir toucher à plusieurs sujets dans le même domaine. En Tunisie, nous sommes encore trop spécialisés », nous explique le ministre.

Autre spécificité de cette université, et non des moindres, la reconnaissance internationale des diplômes. Si l’étudiant décide d’aller étudier ou travailler à l’étranger, il n’aura pas besoin d’équivalence afin de faire valoir son diplôme.

Les cours seront assurés conjointement par le corps enseignant tunisien, venus des trois universités de la capitale, ainsi que par des enseignants français issus des universités précitées. La diaspora tunisienne de France sera également impliquée… Il s’agit de chercheurs tunisiens qui ont fait le choix de s’installer de l’autre côté de la méditerranée. « Cette université va nous permettre aussi de lutter contre la fuite des cerveaux. Nous voulons donner la possibilité à nos chercheurs de revenir ».

Frais d’inscription

Les frais d’inscription sont loin de ceux du public. En effet, ils ont été fixés à 9000dt par année. Slim Khalbous explique cette somme à GnetNews. « Nous ne voulons pas que l’Etat tunisien perde de l’argent…. Mais nous ne voulons pas non plus en gagner. Nous avons fait une estimation de ce que coûte l’étudiant étranger à l’Etat tunisien sans marge. Nous sommes arrivés à la somme de 9000dt ». Le ministre n’a pas manqué d’ajouter que ce coût reste bien inférieur à celui pratiqué dans les universités privées.

« La rentrée 2019-2020, sera une année de test. Nous voulons éviter les erreurs », insiste Slim Khalbous. Dans un premier temps, seuls les Masters seront mis en place, soit l’équivalent de 150 à 200 étudiants. Les locaux provisoires se trouveront sur le campus de la Tunisian Business School à Bir El Kasaa.

Olivier Poivre-d’Arvor a de son côté, annoncé une inauguration officielle, en grande pompe lors du prochain sommet de la Francophonie qui aura lieu à Tunis en novembre prochain, en présence de nombreux chefs d’Etat francophones.

Wissal Ayadi