Mekki répond sur l’attachement d’Ennahdha aux ministères de l’Intérieur et des Technologies de la communication
Le dirigeant d’Ennahdha, Abdellatif Mekki, a fait état « d’une orientation positive » de son mouvement au sujet du gouvernement Fakhfakh, signalant qu’Ennahdha a salué lors de la réunion de son conseil de la Choura les évolutions intervenues entre samedi et hier mardi. « Reste des questions en suspens qui ne sont pas difficiles à aplanir, et qui seront discutés ce mercredi entre Rached Ghannouchi et Elyes Fakhfakh ».
Intervenu ce mercredi 19 février sur Shems, le candidat au ministère de la Santé dans le gouvernement Fakhfakh a réfuté les accusations dirigées contre son mouvement quant à son attachement aux ministères de l’Intérieur et des Technologies de la communication, supposant que les noms proposés à la tête de ces deux départements, soient remplacés.
Il a considéré que « le ministère de l’Intérieur, et celui de la défense ne sont pas n’importe quels ministères ».
« Le ministère de l’Intérieur, tout autant que les autres départements armés, outre leur mission principale de lutter contre le terrorisme, ont une mission transversale, inhérente à l’amélioration de l’économie et à la protection de la société contre le crime organisé. La personnalité nommée à la tête ce ministère devra parvenir à en faire fonctionner les différentes structures en harmonie », a-t-il souligné en substance.
Il a expliqué que l’intérêt accordé par son mouvement à ce ministère émane « d’une vision du rôle du dispositif sécuritaire face aux défis futurs, et du fait qu’il va assumer la prestation politique du futur ministre ».
Accusation morale
Au sujet du ministère de technologies de la Communication, il a affirmé que son mouvement n’avait pas de problèmes auparavant au sujet du changement à la tête de ce ministère, même s’il estime que des projets importants ont été mis en œuvre en son sein.
Il a souligné néanmoins qu’Ennahdha n’accepte pas les accusations d’ordre éthique qui lui sont adressées. « Nous n’acceptons pas l’accusation morale qui nous est adressée de voler, mentir, et d’espionner, lesquelles accusations ne peuvent qu’envenimer le climat politique ». Il a appelé « ceux qui détiennent des preuves à ce sujet, à les ramener à la justice ».
Sur sa nomination à la tête du ministère de la Santé, un département qu’il avait déjà dirigé sous la troïka, Abdellatif Mekki a espéré que Elyes Fakhfakh lui donnera « les instruments légaux pour mener les réformes ».
Il a remercié les organisations nationales et toutes les parties qui ont travaillé en silence pour rapprocher les points de vue, au sujet du futur gouvernement.
Gnetnews