Meloni attendue ce mardi à Paris, au lendemain de la visite de Darmanin en Tunisie
La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, est attendue ce mardi 20 juin à Paris.
En visite à la capitale française pour défendre la candidature de Rome à l’organisation de l’Exposition universelle de 2030, Meloni aura un entretien avec le président français, Emmanuel Macron, à l’Elysée.
Cette rencontre devrait marquer un dégel des relations franco-italiennes, après les remous suscités par les déclarations du ministre de l’Intérieur français, Gerald Darmanin début Mai dernier, accusant Meloni, « d’être incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a surfé pour se faire élire ».
De tels propos avaient, profondément, irrité Rome, qui avait annoncé, dans la foulée, l’annulation de la visite de son ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, en France, pour rencontrer son homologue française, Catherine Colonna, plongeant celle-ci dans l’embarras, obligée qu’elle était de trouver les mots pour corriger l’impair du locataire de la Place Beauvau.
La question migratoire est un point de friction majeur au sein de l’Union européenne, les pays dits de première ligne à l’instar de l’Italie, la Grèce, l’Espagne, rouspètent d’être ceux qui supportent plus le lourd fardeau des flux migratoires croissants, accusant les autres pays de manque de solidarité.
Les accords se succèdent dont celui conclu dernièrement par les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne au Luxembourg sur le droit d’asile, le rapatriement des migrants irréguliers vers leur pays d’origine, ou des pays de transit sûr, ainsi que la création de Hot spots (grands camps d’accueil des migrants à ciel ouvert)…un accord qui devra être approuvé par le Conseil européen.
L’Europe se tourne-t-elle aussi vers les pays du Maghreb, dont la Tunisie, les pressant de faire plus…C’était là l’objet de la visite de Gérald Darmanin hier, en Tunisie accompagné de son homologue allemande.
Meloni qui s’était déjà rendue, à deux reprises, en Tunisie en ce mois de juin sera certainement briffée de la teneur des entretiens de Darmanin à Tunis…et l’on passera ainsi l’éponge sur la crise entre la France et l’Italie, pour parler de choses plus sérieuses qui secouent le vieux continent.
Gnetnews