Noël : Des Tunisiens se laissent tenter par la fête, juste pour le plaisir !

23-12-2022

Ce mois de décembre est marqué par les fêtes de fin d’année. Si Noël, célébrant la naissance de Jésus, ne fait pas partie des traditions musulmanes, de nombreux Tunisiens se laissent tentés par l’achat d’un sapin et de cadeaux pour les enfants.

Une symbolique devenue un vrai business lucratif pour les hypermarchés et commerçants en tout genre.

Dans un grand magasin de la banlieue de Tunis, guirlandes, boules et lumières étincelantes nous emmènent directement dans l’ambiance de Noël. Tout est fait pour attirer les clients désirant décorer leurs intérieurs pour l’occasion.

Les sapins artificiels figurent en tête de gondole et il y en a pour toutes les bourses. Il faudra compter 22DT pour un petit arbre de 70cm. Celui de 90cm, le magasin propose une promotion de à 89 DT au lieu de 106 DT.

Un sapin se doit être décoré. Selon les qualités et les tailles des guirlandes, les prix varient entre 2,5 et 7DT. Les boules quant à elle, le lot de douze de qualité moyenne est à presque 20DT, les 55 à 110DT. Et enfin que serait un sapin sans étoiles…la moins chère est à 5DT. Ainsi, un sapin garni nous coûtera en moyenne 130DT.

Devant le rayon guirlandes, nous rencontrons une maman qui hésite entre la rouge ou la blanche ou encore celle multicolore. Elle nous explique que cette année, elle a cédé à la tentation d’avoir un sapin à la maison. « A l’école de mon fils, ils ont mis un grand sapin à l’entrée et une fête sera célébrée avec la présence d’un père Noël. Alors mon garçon m’a supplié d’en avoir un à la maison… L’important c’est de lui faire plaisir, mais je trouve tout de même que les accessoires sont excessivement cher alors que nous n’allons les utiliser que deux semaines. Je le réutiliserai l’année prochaine », relativise-t-elle.

En effet, en ces temps de crise économique, durs pour les Tunisiens d’investir dans la fête de Noël. Mais parfois la féérie de cette célébration et la joie des enfants peuvent l’emporter sur la cherté.

Pour ce qui est du réveillon de Noël, cette maman nous indique qu’elle a invité sa sœur et ses enfants à partager un repas familial, à l’issue duquel, les enfants pourront découvrir leurs cadeaux.

Autre plaisir qui fait fureur pour ces fêtes de fin d’année, les fameux chocolats. Dès l’entrée de l’hypermarché, un rayon de plus de 20 mètres y est consacré (plus grand que celui des décorations). Et là aussi, il y a tous les prix. Les fabricants ont su se saisir de l’opportunité que leur offre l’engouement pour Noël.

Pour les marques importées, il va falloir casser sa tirelire. Pas moins de 63DT (en promotion) pour une pyramide de 28 de ces célèbres rochers au chocolat et à la noisette. Mais si vous ne voulez pas trop dépenser, pas de panique ! Les chocolats de fabrication turque feront très bien l’affaire. Des coffrets très distingués sont proposés entre 26DT et 49DT.

 

Qui dit Noël, dit bûche bien sûr. S’il est encore trop tôt pour les pâtisseries pour exposer leurs gourmandises, nous nous sommes adressées tout de même à l’une d’entre elles pour savoir quelles seront les tendances de cette année. « Vous savez les fêtes c’est surtout pour les enfants alors c’est le mélange chocolat/noisettes que l’on vend le mieux. Donc cette année nous n’allons pas proposer les autres parfums  car nous n’arrivons pas à les vendre », nous dit la propriétaire d’une pâtisserie raffinée d’un quartier de l’Ariana.

La tendance aussi, c’est la prolifération des fameux Marchés de Noël, notamment dans la capitale Tunis. De nombreux hôtels, écoles privées ou encore association (pour la bonne cause) en organisent. Les petits artisans, pour la plupart, viennent exposer leurs créations pour le plus grand bonheur des clients venus dénicher des cadeaux originaux.

Au delà de toutes considérations religieuses, Noël est avant tout l’occasion de se retrouver en famille et de faire plaisir aux plus petits. Un moment de partage et de générosité, à un moment où la Tunisie en a plus que jamais besoin, en espérant que la magie de Noël opère, malgré  les difficultés…

Wissal Ayadi