Quid du candidat consensuel à l’élection présidentielle anticipée ?

31-07-2019

Le calendrier électoral de la présidentielle anticipée, dévoilé hier mardi 29 juillet, par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), continue à susciter des réactions contrastées, entre ceux qui l’approuvent et ceux qui le rejettent ; des scénarios semblent se tramer au sein du microcosme politique, sur une personnalité nationale, que l’on nous présentera comme étant le candidat consensuel, ou « l’oiseau rare », pour emprunter la formule du président d’Ennadha et de sa tête de liste, aux législatives à Tunis 1, Rached Ghannouchi.

Des noms commencent à émerger, comme ceux d’Abdelkarim Zbidi, Kamel Morjan, et Mehdi Jomaâ…pouvant constituer le candidat à qui des partis comme Ennahdha, Nidaa… peuvent annoncer leur soutien. L’actuel ministre de la Défense nationale semble être le favori, et une campagne a été lancée ces derniers jours sur Facebook en faveur de sa candidature.

De son côté, le Secrétaire Général de Tahya Tounes, Slim Azzabi, a déclaré ce mercredi à la TAP, que son parti allait désigner le chef du gouvernement, Youssef Chahed, comme candidat à l’élection présidentielle anticipée, prévue à la mi-septembre.

Il a ajouté que le chef du gouvernement ne voulait pas évoquer ce sujet avant la fin de la période de deuil décrétée suite à la disparition du président de la république, Béji Caïd Essebsi.

Le deuil de 07 jours décidé jeudi 25 juillet suite au décès du chef de l’Etat en exercice, se termine aujourd’hui. Demain, jeudi 01er août, les langues devront se délier et on saura, dans les jours qui suivent, davantage sur les éventuelles alliances en perspective, qui sera avec qui, et qui seront les candidats de cette présidentielle anticipée qui a chamboulé l’agenda des partis politiques et des prétendants potentiels à la fonction présidentielle. La possibilité que le jeu soit ouvert au 1er tour, et que les consignes de vote soient données plutôt au 2ème tour ne sont pas exclues.

Reste à savoir si le calendrier établi par l’instance électorale allait être retenu et validé. De nombreuses voix le rejettent, notamment pour le risque de chevauchement entre les deux scrutins présidentiel et législatif. Des propositions ont émergé hier, lors de la rencontre organisée par l’ISIE avec les représentants des partis politiques et de la société civile. Le président d’el-Machrou, Mohsen Marzouk, propose que le premier tour de la présidentielle et les législatives soit organisé concomitamment à la même date. Hamma Hammami, lui, appelle à ne pas se précipiter tout en tâchant à la fois de se conformer aux délais constitutionnels, et de garantir la réussite politique de ces échéances électorales cruciales. Le leader traditionnel du Front populaire appelle à se concerter davantage autour du calendrier des élections.

La Rédaction