Rouhaniyet 2019: Abir Nasraoui, la femme soufie (Vidéo)

Abir Nasraoui fait partie de la sélection internationale du Festival Rouhaniyet de Nefta. Cette chanteuse tunisienne vivant en France, est l’une des rares artistes femmes à s’être lancée dans l’univers de la musique soufie et mystique. Hier soir, elle a interprété son spectacle « Salam Pacem ». Un récital mêlant  plusieurs chants soufis issus de différents pays de tradition arabo-musulmane.

Entourée de six musiciens, Abir Nasraoui a illuminé la scène de Dar El Ouadi à Nefta. Dans une ambiance intimiste, le public venu en masse l’applaudir, a pu entrer avec facilité dans l’univers mystique de la cantatrice. Sa spécialité c’est le mélange…cette fusion subtile entre chants religieux musulmans et catholiques. Elle s’inspire notamment de ses voyages et de ses rencontres artistiques, pour créer un univers qui lui est propre et unique.

La jeune chanteuse originaire de la ville de Kasserine a fait ses débuts dans la musique soufie auprès de Sami El Agrebi au sein de la fameuse troupe de la « Hadhra », pour ensuite se produire à l’Opéra du Caire avec Nacir Chamma, dans le spectacle « La nuit de la passion divine ».

Elle est l’une des rares femmes à s’être distinguée dans l’univers particulier de la musique soufie. Un univers plus communément réservé aux hommes, du moins dans la culture musulmane. « Salam Pacem » (Paix en langue arabe et latine), est une création originale de Abir Nasraoui.

De formation classique, elle interprète également les grands standards de la musique arabe. C’est dans une quête de spiritualité et de paix que Abir s’est affirmée avec passion dans la musique spirituelle.

Mais ce parcours n’a pas été de tout repos… en effet, Abir Nasraoui a longtemps été, plusieurs fois, exclue des cercles soufis car elle est une femme… Alors « Salem Pacem », s’affiche comme étant une sorte de revanche.

Pour elle, le plus important reste la quête de la paix intérieure mais également la beauté des textes…

Retrouvez les moments forts du concert de Abir Nasraoui lors du Festival Rouhaniyet de Nefta, dans la vidéo ci-dessus.

Wissal Ayadi