Saïed sur France 24 : « Renier le droit palestinien est une grande trahison »

19-05-2021

Le président de la république, Kaïs Saïed, a affirmé ce mercredi 19 Mai, que « renier le droit du peuple palestinien sur sa terre est une grande trahison ».

Dans un entretien accordée à France 24 en marge de sa visite les 17 et 18 Mai à Paris, retransmis ce mercredi par la chaîne, Saïed a dit « avoir porté le drapeau palestinien, lors du sommet de Paris ».

« Il est temps que l’humanité mette fin à cette injustice qui entre dans son deuxième siècle », a-t-il dit, appelant « à poser cette affaire au niveau du conseil de sécurité pour mettre un terme à cette agression ».

« L’affaire n’est pas avec les juifs, mais avec le sionisme qui cherche à exterminer tout un peuple », a-t-il souligné.

Sur la question de savoir s’il était pour la criminalisation de la normalisation, il a dit « détester ce mot », « que signifie normalisation ? Ce mot est entré dans le dictionnaire arabe après les accords de Camp David, ce n’est pas une situation normale d’être sous occupation et ce n’est pas une situation normale d’avoir des relations avec l’occupant, chaque pays est libre dans ses choix, mais l’affaire concerne une trahison », a-t-il déclaré.

Au sujet du sommet de la Francophonie, il a assuré qu’il allait se tenir à sa date impartie en novembre prochain à Djerba, et que « tous les facteurs seront réunis pour sa réussite ».

« La Tunisie est prête à la tenue de ce sommet », a-t-il assuré, accusant certains « de chercher à avorter et à mettre en échec ces préparatifs, et non le sommet proprement dit, pour des calculs politiciens. Le temps viendra d’en parler et d’en révéler les détails. »

A propos du climat d’investissement, Saïed s’est interrogé « si la Tunisie est un pays pauvre, ou un pays pillé en interne. » « Malgré les milliards dont on entend parler dans les journaux télévisés, la Tunisie souffre de pauvreté et est gangrénée par la corruption », a-t-il déploré.

Il a estimé que « le pays a besoin de fonds, mais aussi de justice sociale ».

Selon ses dires, un climat politique sain dans le pays ne peut être instauré, que « lorsque le responsable soit responsable devant le citoyen, et que le Tunisien ne soit pas traité comme un bulletin de vote glissé dans l’urne, le jour du scrutin ».

Kaïs Saïed a proposé « de passer de l’Etat de droit, avec des textes de loi qui n’ont pas de prise sur la réalité, à la société de droit, où la loi traduit la volonté du peuple ».

Gnetnews