Sommet euro-arabe : BCE appelle à promouvoir la migration légale

25-02-2019

Le président Béji Caïd Essebsi a pris part, hier dimanche 24 février à Charm Cheikh (Egypte) aux travaux du sommet euro-arabe, en présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement arabes et européens.

La tenue de ce sommet représente un tournant dans le processus de coopération euro-arabe, et traduit la volonté politique des deux parties d’approfondir les concertations autour des meilleurs moyens de faire face aux défis conjoints, et de promouvoir leurs relations dans le but d’un partenariat solidaire, a-t-il déclaré lors de son allocution.

Il a souhaité que ce sommet contribue à rapprocher les positions arabo-européennes en vue d’une meilleure entente, d’un diagnostic conjoint des défis, et d’approfondir le « dialogue stratégique » autour des questions sécuritaires et politiques, du fait de leur impact sur la sécurité, la stabilité, le développement, et la cadence de coopération régionale et ses perspectives.

Le règlement de la cause palestinienne représente « une entrée principale pour faire baisser la tension, et instaurer la paix dans la région », a-t-il souligné, appelant à plus de concertations avec la partie européenne en vue « de reprendre les négociations, et d’instaurer une paix juste et globale ». Chose qui permettra au peuple palestinien « de recouvrer ses droits légitimes et d’instaurer son Etat indépendant ayant pour capitale al-Quds al-Shérif, conformément aux résolutions de la légalité internationale ».

BCE a encore souligné que « l’instabilité dans certains pays de la région a contribué, en grande partie, à la montée du terrorisme, du crime organisé, et de l’émigration illégale, d’où la nécessité de la conjugaison des efforts particulièrement des Arabes et Européens, en vue de mettre en place les stratégies nécessaires à y faire face, à en circonscrire les répercussions et à en éradiquer les causes profondes ».

Il a appelé à accélérer les processus de règlement politique des crises secouant la Libye, la Syrie et le Yémen, et à mettre un terme à la souffrance de leur peuple.

Au sujet des questions migratoires, le locataire de Carthage propose la poursuite du dialogue dans la cadre de « la responsabilité commune et la confiance réciproque, en œuvrant à mettre en place une stratégie préventive à laquelle participe les pays de provenance, de transit et de d’accueil, et de consolider les efforts de développement économique, social et technologique dans les pays du Sud de la Méditerranée, de manière à y faire baisser le chômage et à y améliorer les taux de croissance. »

Il a par ailleurs appelé à activer la migration légale, qui constitue « un pilier du développement solidaire, et un facteur de stabilité sociale et économique », outre sa contribution au rapprochement entre les peuples.

Gnet