Tunis, Alger et le Caire dénoncent le déferlement d’armes et de combattants vers la Libye

13-06-2019

A l’issue de leur réunion tripartite hier, mercredi 12 Juin à Tunis, les ministres des Affaires étrangères de Tunisie, d’Algérie et d’Egypte ont rendu public, dans la nuit d’hier, une déclaration où ils expriment « leur extrême préoccupation » face à la situation actuelle en Libye. Ils s’engagent « à travailler de concert en vue de rapprocher les positions des protagonistes libyens, et les persuader d’un cessez-le-feu immédiat et sans conditions ».

Les trois chefs de diplomatie rejettent « toute solution militaire à la crise en Libye », affirmant la nécessité « de préserver le processus politique, et de l’appuyer en tant que seule voie pour régler la crise libyenne sous l’égide des Nations-Unies, conformément au plan onusien adopté par le Conseil de sécurité le 10 octobre 2017. »

Alger, Le Caire et Tunis désapprouvent toute « ingérence étrangère » dans les affaires intérieures de la Libye, dénonçant « la poursuite du déferlement d’armes vers la Libye, de la part de parties régionales et autres, en violation claire des résolutions du Conseil de sécurité, ce qui attise le conflit et approfondit la souffrance du peuple libyen ». Ils appellent le conseil de sécurité à assumer sa responsabilité contre les violations des résolutions décrétant un embargo sur les armes vers ce pays.

Les ministres prônent une coordination et une coopération tripartite dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, et « l’extirpation de ses sources », exprimant leur « extrême inquiétude envers l’afflux des combattants et terroristes étrangers vers la Libye ». « Certains éléments et entités figurant sur les listes des sanctions onusiennes utilisent les circonstances actuelles pour déstabiliser la Libye et les pays voisins, » déplorent-ils.

Les trois ministres affirment leur attachement « à l’unité, la souveraineté et l’inviolabilité de la Libye, et à la nécessité d’unifier l’ensemble des institutions nationales libyennes, de manière à ce qu’elles soient représentatives de toutes les composantes du peuple libyen ».

Gnet