Tunisie : A propos des 20 cadres sécuritaires mis à la retraite d’office

22-11-2021

L’ancien chef du gouvernement et ex-ministre de l’Intérieur, Ali Laaridh, a exclu ce lundi 22 novembre, que les 20 cadres sécuritaires mis dernièrement à la retraite d’office, aient une quelconque relation avec le mouvement Ennahdha.

Intervenu cet après-midi sur Shems, il a dit sentir « l’odeur de la politique derrière cette décision », évoquant « des indices selon lesquels tous ceux ayant travaillé sous l’autorité de ministres opposants au président de la république, doivent être démis de leurs fonctions ».

Il a indiqué que les prochains jours allaient montrer « si ces décisions sont de simples dépassements personnels, ou bien une politique méthodique pour le retour de l’instrumentalisation politique des institutions sécuritaire et militaire ».

« Cette décision suscite de nombreuses questions, d’autant que nombre de cadres mis à la retraite d’office, ont été décorés par le président de la république ».

Il a encore souligné que « le fait d’avoir occupé des responsabilités, à l’époque du pouvoir d’Ennahdha n’est pas une accusation ».

Ali Laâridh a, encore, ajouté qu’Ennahdha est actuellement en totale opposition avec le putsch, signalant que « la Tunisie se dirige vers le pire sur tous les plans ».

Il a accusé le chef de l’Etat « de tenir des discours appelant à la haine et à l’affrontement, comme il a isolé la Tunisie sur la scène internationale et a porté atteinte à sa crédibilité ».

Il a considéré que « le président de la république n’écoutait et ne dialoguait avec aucune partie, sans compter son ingérence dans la justice et son atteinte aux libertés, ce qui est de nature à approfondir la crise ».

Gnetnews