Tunisie : Ben Jaâfar et Ennahdha appellent au dialogue, Saïed exige la démission de Méchichi pour son démarrage, selon Taboubi

05-03-2021

Le Secrétaire Général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a affirmé que « le président de la république, Kaïs Saïed, pose la condition de la démission du chef du gouvernement, Hichem Mechichi, comme préalable au démarrage du dialogue ».

Dans un entretien accordé à Assabah, paru dans son édition de ce vendredi 05 Mars, Taboubi a considéré que « les trois présidents sont responsables de la crise que vit le pays ».

« Le chef de l’Etat est tenu de clarifier les noms sur lesquels pèsent des soupçons de corruption, et accepter les autres ministres pour la prestation de serment », a-t-il préconisé.

Ce faisant, le mouvement Ennahdha a réitéré son appel au dialogue en vue de parvenir à une sortie de crise.

Dans un communiqué rendu public hier soir, au lendemain de la tenue de la réunion de son bureau exécutif, le mouvement a considéré « le fait de s’asseoir autour de la table de dialogue, comme la seule issue pour le pays de sortir de la crise politique ».

Le mouvement a réaffirmé son « interaction positive avec toutes les initiatives de dialogue constructives, en prime celle de l’UGTT, qui est de nature à régler la crise politique, et consolider l’efficacité de l’action du gouvernement et de toutes les institutions de l’Etat ».

Les alertes quant aux graves répercussions de ce blocage politique persistant sur le pays, et les appels au dialogue pour sortir de cette impasse fusent dans les médias et les réseaux sociaux.

Le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar, a plaidé pour le dialogue pour sortir de cette crise, et en prévenir d’autres.

« Le dialogue national de 2013 nous a unis autour d’un objectif commun pour lequel le peuple nous a élus, soit l’adoption d’une constitution », a-t-il déclaré, appelant « à assigner au prochain dialogue non seulement l’objectif de surmonter la crise actuelle, mais aussi d’amorcer un processus de réconciliation nationale globale. On se sera ainsi débarrassés des causes profondes, qui sont des bombes à retardement, à même de faire éclater d’autres crises à l’avenir », a-t-il considéré en substance.

Gnetnews