Tunisie/ Budget 2021 : Que dira Hichem Mechichi demain à l’Assemblée ?

27-11-2020

Le coup d’envoi des débats budgétaires sera donné demain samedi 28 novembre à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Ce marathon s’étalera jusqu’au 10 décembre, et passera au peigne fin le projet de budget de l’Etat et le projet de loi de finances de l’année 2021.

La plénière inaugurale sera consacrée à la déclaration du gouvernement ; le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi, dévoilera, dans son discours, l’esprit général dans lequel a été conçu le budget de l’Etat et le PLF de l’année prochaine.

Quelle politique du gouvernement en 2021 ?

Mechichi reviendra sur les principaux indicateurs économiques, les grands axes de la politique de son gouvernement l’année prochaine, les éventuelles réformes à entreprendre, et les objectifs à atteindre. Il présentera également des projections sur l’évolution de la situation économique, et du taux de croissance, notamment face à une crise sanitaire qui s’inscrit dans la durée. Il devra également clarifier les sources de financement, internes et externes, de son budget de l’année prochaine et trancher la controverse autour de la demande insistante du gouverneur de la banque centrale d’une délégation de l’Assemblée, pour consentir au financement du budget.

Lecture sera donnée, par la suite, au rapport sur le projet de budget de l’Etat, et au projet de balance économique de l’année 2021.

L’Assemblée enchaînera dimanche, avec la discussion et le vote de son propre budget, ainsi que ceux de la présidence de la république, de la présidence du gouvernement, et des différents ministères, jusqu’à arriver le jeudi 10 décembre, conformément aux délais constitutionnels, au projet de loi de finances, qui devra être débattu et validé, d’abord article par article, et puis dans son intégralité.

Délégation des pouvoirs à Marouane Abassi

Entretemps, la commission des compromis devra entériner ce vendredi une éventuelle proposition du gouvernement, pour l’ajout d’un article dans le projet de loi de finances complémentaire (PLF), dans lequel le gouvernement délègue des pouvoirs à l’Institut d’émission pour financer le budget ; une condition sine qua non posée par le chef de la banque des banques.

L’Assemblée a entamé ce vendredi la discussion en plénière du projet de loi de finances complémentaire de l’année en cours.

Dans une déclaration hier soir à Shems, le président de la commission des Finances et de la planification à l’Assemblée, Heykel Mekki, a affirmé qu’aucune proposition du gouvernement n’est parvenue à l’Assemblée, sur les pouvoirs à donner à la banque centrale pour financer le budget. Laquelle proposition devrait être introduite dans le PLF 2020.

Le ministre de l’Economie, des Finances et de l’appui à l’Investissement estime qu’une telle délégation n’est pas nécessaire, a relevé le parlementaire, se demandant s’il (Ali Koôli) n’était pas au fait de la position de Marouane Abassi qui refuse un tel financement, sans qu’il ne soit mandaté par l’ARP ».

Le parlementaire a laissé supposer qu’une proposition du gouvernement soit examinée ce vendredi au sein de la commission des compromis.

Mekki a ajouté que le budget de 2021 est confronté à un gros problème, avec l’intention du gouvernement d’emprunter 16,6 milliards sur le marché extérieur, ce qui semble être difficile eu égard à l’état de l’économie et à la note souveraine de la Tunisie.

Il s’est fait l’écho des analyses et estimations des experts qui attestent que la Tunisie ne pouvait pas emprunter plus de 4 milliards, sur le marché extérieur.

Gnetnews