Tunisie : « Les blocs parlementaires sont prévus dans la constitution et le règlement intérieur » (Saïed)

21-03-2023

Le président de la république, Kaïs Saïed, a déclaré hier,  lundi 20 Mars, que ce qui s’est passé en Tunisie après le 25 juillet relève du domaine des miracles.

Dans une allocution vidéo hier à Kairouan, où il s’est rendu à l’occasion du 67ème anniversaire de l’indépendance, il a affirmé « avoir pris sa décision en son âme et conscience, après une visite qu’il avait effectuée le 24 juillet à un hôpital à Redeyef, où il n’a trouvé ni eau, ni électricité, ni oxygène ».

« J’ai pris cette décision pour rectifier le tir », a-t-il dit, imputant la désaffection envers les législatives, « au refus par les citoyens de l’idée du parlement », « la démocratie parlementaire est en crise à travers tous les coins du monde », a-t-il dit.

Il a ajouté « avoir pris cette décision, celle du gel de l’Assemblée, pour rectifier le tir, et concrétiser les objectifs du peuple, en termes de liberté, de travail et de dignité nationale », rappelant « la venue des députés à Carthage, pour réclamer la dissolution du parlement après l’échange de violence et d’invectives dont il était le théâtre. »

Abordant l’Assemblée des régions et des districts, il a indiqué que « l’élection se fera selon le mode de scrutin uninominal à deux tours, tous les districts et régions y seront représentés, avec une alternance au niveau de la représentation », cela se substituera « au principe fallacieux et erroné, de discrimination positive », a-t-il noté en substance.

Saïed a fustigé ceux qui se jettent dans le giron de quiconque en vue d’accéder au pouvoir, réaffirmant l’attachement à la souveraineté nationale. « La préservation de l’indépendance est plus importante que le fait d’y accéder », a-t-il assuré, réitérant qu’ »il n’y a pas lieu de renoncer à la souveraineté et l’indépendance de la Tunisie ».

S’agissant de ce qui a été relayé sur l’annulation des blocs à l’Assemblée des représentants du peuple, il a rétorqué : « ils disent qu’il n’y a pas de blocs…les blocs existent, et s’ils avaient lu le texte de la constitution, ils les auraient trouvés ».

« Ce qui s’est passé en Tunisie, ne s’est pas produit dans le monde, un député a démissionné d’un groupe (parlementaire), il s’y est retrouvé dedans de nouveau, après que son nouveau parti l’a rallié…celui qui démissionne d’un bloc n’a pas le droit d’y retourner », a-t-il asséné.

Ils les ont formés les blocs, et ceux-ci existent dans la constitution et le règlement intérieur…l’important est que le député reste sous le contrôle, et non se déplace d’un bloc à un autre…et l’argent circule pour voter les lois, a-t-il déclaré.

Gnetnews