Tunisie : 90 députés appellent à la reprise des travaux de l’Assemblée le 1er octobre

30-09-2021

Quatre-vingt dix députés ont signé l’appel lancé hier par trois de leurs collègues pour la reprise des travaux de l’Assemblée, suspendus depuis le 25 juillet dernier, un nombre qui est appelé à augmenter.

Dans une déclaration à la TAP, Ayachi Zammel a indiqué ce jeudi 30 septembre que la liste est encore ouverte pour les signatures, en attendant la position des députés du Courant démocrate et autres, contactés à cet effet.

Des députés avaient appelé hier à « la reprise des travaux de l’Assemblée le 1er octobre en vue d’établir une feuille de route de sortie de crise, en application des articles de la constitution, légale et unique, et du règlement intérieur ».

Des mesures « nulles et non avenues »

Les élus suspendus Ayachi Zammel, Safi Saïed, et Yadh Elloumi appellent, dans un communiqué, leurs collègues à une réunion, dont la date sera fixée ultérieurement, « pour la reprise des travaux du parlement dans sa troisième session, en vue de préparer de nouvelles élections législatives ».

Ils considèrent les mesures exceptionnelles inscrites dans le décret-loi n’o 117, comme étant « nulles et non avenues, nihilistes et illégales, et ne font qu’instituer un pouvoir despotique dictatorial ».

Les députés qui cherchent à rallier d’autres signatures, parmi les membres de l’ARP suspendue, exhortent le président « à se rétracter sur les dispositions exceptionnelles, et à revenir à la constitution, plus précisément à l’article 80, à travers le dialogue entre les différentes parties agissantes dans les champs politique et sociétal ».

Ils annoncent leur « lutte acharnée à travers tous les moyens démocratiques contre ces mesures exceptionnelles, et cette loi martiale qui représentent une menace pour la république et les acquis démocratiques ».

Le bloc parlementaire d’Ennahdha à l’Assemblée dont les travaux sont suspendus, a pour sa part, appelé, le président de l’ARP et son bureau à se tenir, pour prendre les dispositions nécessaires au retour du parlement.

Gnetnews