Tunisie : Des « enjeux liés à la pandémie », et des « raisons politiques » derrière le report du sommet de la Francophonie

13-10-2021

Les membres du Conseil permanent de la Francophonie ont décidé hier, mardi 12 octobre, de reporter d’un an le 18e Sommet de la Francophonie, « afin de permettre à la Tunisie de pouvoir organiser cette instance importante dans les conditions les plus optimales », annonce l’OIF dans un communiqué paru sur son site officiel, sans donner plus de détails.

L’Organisation internationale de la Francophonie inique, en préambule, que les représentants des Etats et gouvernements membres de l’OIF, se sont réunis en présentiel et visioconférence ce 12 octobre 2021, sous la présidence de la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo.

Cette session extraordinaire du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) intervient « deux semaines après que la Secrétaire générale a mené des consultations auprès des autorités tunisiennes et d’autres pays membres de la Francophonie » sur la tenue dudit Sommet, prévu initialement ne novembre prochain, à Djerba.

Selon le Journal canadien, Le Devoir, des « enjeux » liés à la pandémie ont mené à ce deuxième report de l’événement, qui se tient tous les deux ans.

« Le Canada et d’autres pays ont également évoqué mardi la crise politique provoquée par la mainmise grandissante que le président tunisien, Kaïs Saïed, exerce sur son pays », rapporte le Devoir, citant l’ex-secrétaire général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (l’actuelle OIF), Jean-Louis Roy.

« On m’a dit que la représentation canadienne a été très claire dans ses propos évoquant les difficultés que pose au Canada la situation politique en Tunisie », a déclaré M. Roy.

Dans une tribune parue le 09 octobre dernier, dans le Journal Canadien, Jean Louis-Roy avait appelé au report du sommet de la Francophonie.

Le Secrétaire Général honorable de la Francophonie perçoit dans les dispositions exceptionnelles annoncées par le président Kaïs Saïed, en juillet, et en septembre, comme » une atteinte aux valeurs démocratiques, à l’État de droit, à la séparation des pouvoirs ».

La Tunisie a affirmé hier ses totales dispositions à abriter le sommet de la Francophonie à la date impartie sur l’Île de Djerba.

Gnetnews