Tunisie : Des partis, organisations et personnalités dénoncent les dernières arrestations, et s’attachent au « droit de s’exprimer sur la chose publique »

16-02-2023

Des organisations, associations, partis et personnalités…dénoncent « l’arrestation des opposants politiques, et le ciblage de journalistes, et syndicalistes pour accusation de complot contre la sûreté de l’Etat, sur la base de la loi contre le terrorisme, ou du décret-loi n’o 54, ou d’une quelconque autre forme que ce soit, est une dérive grave vers le pouvoir personnel, le despotisme, et la répression ».

« Suite à la campagne de descentes, d’arrestations et de procès ayant touché des journalistes, des syndicalistes et des opposants au pouvoir en place, n’ayant pas respecté, pour la plupart, les procédures réglementaires en vigueur », les signataires du communiqué (voir ci-dessous la liste en arabe) considèrent que « la reddition des comptes contre ceux ayant commis des crimes contre le peuple tunisien après le 14 janvier 2011, devra avoir lieu, dans le cadre d’une justice indépendante et libre, et qui n’est pas soumise à des pressions, et de procès équitables, où la présomption d’innocence est respectée ».

« Le fait de lier les dernières arrestations, et leur concomitance avec celles d’anciens magistrats, dont la poursuite est une revendication de toute la sphère politique et démocratique, pour les preuves irréfutables révélées par le comité de défense des deux martyrs, vise à berner l’opinion publique et à créer un flou autour des violations à la loi, et l’atteinte aux droits et libertés, et s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de communication populiste, dont l’objectif est de couvrir l’échec du processus du président », soulignent-ils.

Les partis, organisations et personnalités, signataires de ce communiqué, disent « s’attacher au droit du citoyen tunisien d’exprimer son opinion sur la chose publique, et d’examiner des solutions en vue d’une sortie de crise, dans un cadre pacifique, civil et respectueux de la loi, et considèrent cela, comme l’un de ses droits fondamentaux garantis par la législation tunisienne et les traités internationaux. »

Les signataires  considèrent que « les conditions du procès équitable sont désormais inexistants, dans le contexte actuel, et des pressions exercées par le pouvoir exécutif sur les magistrats ».

Gnetnews

 

Les signataires de ce communiqué sont formés d'ONG, d'associations, de partis politiques et personnalités...
Les signataires de ce communiqué sont formés d’ONG, d’associations, de partis politiques et personnalités…