Tunisie – Enseignement supérieur : Les docteurs chercheurs réclament leur intégration dans les universités

15-05-2025

Réunis en conférence de presse ce jeudi au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), les membres de la coordination des docteurs chercheurs au chômage ont appelé les autorités à intégrer les diplômés au rang de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et à mettre un terme à leur marginalisation.

Porte-parole de la coordination « Voix des docteurs chercheurs », Hamda Kouka a fustigé les propositions d’affectation des docteurs dans des postes administratifs sans lien avec leurs spécialités. Selon lui, ces affectations ne prennent pas en compte les compétences intellectuelles et scientifiques de ces diplômés, souvent issus de longues années d’études supérieures.

Il a appelé le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à publier les chiffres réels des postes vacants dans les universités tunisiennes, toutes disciplines confondues. « Le ministère avait promis de fournir ces statistiques avant le 21 mars 2025, mais n’a pas respecté son engagement », a-t-il déploré.

La coordination exige également la transparence sur les critères d’inscription à la plateforme ministérielle dédiée au recrutement des docteurs, ainsi que la mise à disposition d’informations claires sur les opportunités disponibles selon les spécialités.

Par ailleurs, Hamda Kouka a dénoncé le recours systématique aux concours comme unique mode de recrutement. « Ces concours sont injustes. Ils ne tiennent pas compte des années de labeur ni du parcours scientifique des docteurs. Ils perpétuent des pratiques opaques et, dans certains cas, entachées de corruption », a-t-il affirmé, en évoquant des preuves documentées de manipulations de résultats lors de sessions précédentes.

Selon lui, intégrer les docteurs dans des postes éloignés de leur spécialité serait une erreur stratégique. « Ce sont les cerveaux de ce pays, les bâtisseurs potentiels d’un enseignement supérieur solide et d’une économie fondée sur la connaissance. Les écarter, c’est hypothéquer l’avenir du pays », a-t-il conclu.

Gnetnews