Tunisie : Kaïs Saïed plaide à Bruxelles pour la restitution des avoirs spoliés aux pays de l’Afrique

18-02-2022
Kaïs Saïed participe à une conférence

Le président de la république, Kaïs Saïed, a plaidé à Bruxelles pour la restitution des biens et avoirs spoliés aux pays du Continent.

Participant hier à Bruxelles à un cercle de discussion autour du thème « sécurité, paix et gouvernance », dans le cadre du Sommet Union européenne – Union africaine, le chef de l’Etat a affirmé que « les aspirations des peuples africains sont demeurées grandes, mais les pays du Continent souffrent encore de marginalisation, de pauvreté, de conflits armés, et d’instabilité politique, nonobstant les moyens formidables dont ils disposent ».

Devant un aréopage de chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que de hauts responsables des organisations régionales et internationales, Saïed a ajouté que « la réalité de l’Afrique est aux antipodes des discours, face à la propagation de la corruption, et l’absence de l’Etat dans plusieurs régions ; une situation qui s’est exacerbée avec la hausse de l’endettement ».

Il a prôné « une réflexion conjointe sur les causes ayant conduit à cette situation, en vue de concevoir un avenir meilleur rompant avec le passé, la faim, les guerres et l’ignorance ».

« Il est temps que l’humanité jouisse de liberté, de justice et de vie décente où règnent la paix et la cohésion pour tous sur un pied d’égalité, et non sur des textes dont on se souvient pendant les crises, et qui sont inexistantes dans les faits », a-t-il fait valoir.

Saïed a, encore, affirmé que sans une lecture critique de l’histoire, on n’en ne peut concevoir une nouvelle, s’interrogeant sur « les raisons empêchant la restitution des avoirs spoliés aux pays du continent ».

« L’histoire ne revient pas en arrière, il faudrait construire l’avenir de l’Afrique et de l’humanité avec de nouveaux moyens, de nouvelles visions et des concepts différents », a-t-il souligné.

Et de conclure : « Le monde a besoin d’une répartition équitable des richesses, les peuples ont besoin de souveraineté complète, de liberté réelle, et d’une justice efficiente…c’est à ce moment-là que l’on pourrait éradiquer la pauvreté et ouvrir de nouvelles perspectives ».

Gnetnews