Tunisie : Kaïs Saïed préside une réunion de haut niveau du Conseil de Sécurité

06-01-2021

Le président Kaïs Saïed a plaidé ce mercredi 06 janvier pour la mise en place « de stratégies globales à même de construire la paix et la sécurité dans le monde, qui soient focalisées sur les capacités des pays à s’approprier des moyens leur permettant de s’affranchir de la pauvreté et d’amorcer le développement ».

Ouvrant ce mercredi soir la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité, organisée par visioconférence en présence notamment du SG des Nations-Unis, Antonio Guterres, le chef de l’Etat a appelé à « la mobilisation des efforts de toutes les parties sans exception, en prime les fonds et les programmes onusiens, les acteurs régionaux, les pays donateurs et les bailleurs de fonds pour concevoir une telle stratégie ».

Intervenu en tant que président du conseil de sécurité, dans le cadre de la présidence tournante de l’organe décisionnaire de l’ONU de la Tunisie, Saïed a appelé « les Nations-Unies, avec ses différentes institutions, à contribuer, d’une manière efficiente et agissante, à traiter les causes profondes des vulnérabilités menaçant la sécurité et la paix, et donnant lieu à la violence et à la propagation des conflits. »

« Le Conseil de sécurité a une part de responsabilité en matière d’appui de l’initiative empêchant le déclenchement des conflits et consolidant la suprématie de la loi, de manière à promouvoir le développement, et de renforcer les attributs d’une vie décente, à travers le monde », a-t-il souligné, considérant une telle option, comme « la moins coûteuse pour les Nations-Unies et la communauté internationale ».

« Il n’y a pas de paix et de sécurité sans un développement global, équitable et inclusif, préservant la dignité de l’homme et faisant accéder les peuples à leurs droits », a-t-il affirmé.

Le locataire de Carthage a, par ailleurs, appelé à « la solidarité et la cohésion pour faire face aux retombées de la pandémie du Coronavirus, qui se posent avec plus d’acuité dans les pays dits vulnérables ».

Le chef de l’Etat a déclaré, en préambule, que « le choix de la thématique du maintien de la paix et de la sécurité internationales dans les contextes vulnérables, doit permettre de déterminer les facteurs de fragilité, ceux qui nourrissent la violence, font perdurer les conflits pendant des décennies conflits, et contribuent à torpiller les
fondements des Etats et leurs efforts pour la consolidation de la démocratie et du progrès économique et social ».

Il a fait constater que « de nombreuses régions dans différents continents, notamment en Afrique sont confrontés, six décennies après la vague d’indépendances, à la violence, aux conflits et à l’accumulation des facteurs de fragilité, sources de menaces complexes et multiformes ». Il a plaidé pour une réponse collective et multidisciplinaire et un effort global et concerté pour mettre un terme à cet état d’insécurité ambiant.

Gnetnews