Tunisie : Kaïs Saïed promulgue la constitution et annonce l’instauration prochaine de la Cour constitutionnelle

18-08-2022

Le président de la république, Kaïs Saïed, a promulgué hier, mercredi 17 juillet 2022, la nouvelle constitution, et a ordonné sa publication au journal Officiel, afin qu’elle soit traduite dans les faits immédiatement.

Dans un discours prononcé, lors d’une cérémonie à Carthage, Kaïs Saïed a salué « une journée historique où la légalité constitutionnelle converge avec la légalité populaire et révolutionnaire. »

Il a ajouté que « le peuple tunisien a subjugué le monde depuis le 17 décembre, jusqu’au 25 juillet 2022, jour du référendum, qui a été organisé à son rendez-vous imparti ».

« Avec vos moyens limités, vous avez ouvert des horizons illimités, et nous avons rectifié ensemble le processus de la révolution et de l’histoire en Tunisie », a-t-il souligné, dans une vidéo mise en ligne dans la nuit sur la page officielle facebook de la présidence.

Selon ses dires, « l’obscurité a régné pendant une décennie, voire des décennies, avec l’injustice qui s’est propagée », signalant que le peuple tunisien était toujours fier, la tête haute et n’a jamais perdu espoir.

Il s’en est pris « aux suspicieux, à l’intérieur et à l’étranger, qui ont tenté de mettre en échec le référendum après avoir essayé de faire échouer la consultation nationale, par tous les moyens ». « Le peuple tunisien a démenti leurs mensonges et a mis a nu leurs pratiques », a-t-il dit en substance.

« Le peuple tunisien veut assainir le pays, et la justice devra être au rendez vous pour demander des compte à tous ceux qui l’ont saccagé et mis la main sur les ressources du peuple à l’intérieur et à l’extérieur ».

Saïed a, par ailleurs, annoncé la mise en place d’une loi électorale la prochaine période, ainsi que « l’instauration de la Cour Constitutionnelle dans les délais les plus proches pour préserver la suprématie de la constitution et protéger les droits et les libertés , qui sont plus nombreux dans la nouvelle constitution, que ceux inscrits dans la constitution à laquelle le peuple a mis fin », a-t-il indiqué, en allusion à celle du 27 janvier 2014.

« La question des droits et libertés est tranchée, c’est l’affaire de justice sociale qui requiert l’intérêt, en priorité », a estimé le chef de l’Etat.

« La majorité a beaucoup souffert de la marginalisation, l’heure est venue d’élaborer de nouvelles politiques et des législations différentes dans le cadre d’une approche intégrale, et non dans le cadre d’un procédé sectoriel isolé dont l’expérience a prouvé l’échec ».

Et de conclure : « Notre jeunesse est une richesse inépuisable, il suffit de la doter de moyens juridiques afin qu’elle contribue au développement effectif, dans tous les secteurs et toutes les régions, d’où la création de l’Assemblée des régions et des districts ».

Gnetnews