Tunisie : La liberté d’expression est garantie par la constitution et l’histoire ne pourrait revenir en arrière (Saïed)

29-03-2024

Le président de la république, Kaïs Saïed, a réitéré hier après-midi, jeudi 28 Mars à Carthage, lors d’une rencontre avec le PDG de la société nouvelle d’impression, de presse et d’édition, SNIPE – La Presse, Chokri Ben Nsir, et le délégué de Dar Assabah, Hechmi Bellouza, qu' »il n’y a pas lieu de renoncer à ces deux entreprises », passant en revue des épisodes historiques de ces deux journaux, et les mesures prises en vue de les fusionner.

Le chef de l’Etat a évoqué les biens confisqués, qui appartiennent au peuple tunisien, signalant que « l’intention était de les céder, afin que les réseaux de corruption aient de nouveau la mainmise dessus, lesquels ont étendu leur emprise sur toutes les ressources du pays, et pensent être toujours capables de travestir l’histoire, et de prendre en otage l’avenir de la Tunisie », rapporte la présidence dans un communiqué.

Saïed s’est, par ailleurs, arrêté à « de nombreuses étapes historiques qu’a connues la Tunisie dans le domaine de la presse depuis la fin du 19ème siècle, à ce jour, et le rôle joué par les plumes libres en matière de défense de la patrie, de diffusion de la pensée libre, et du droit du peuple tunisien à être libre, et seul dépositaire de son destin et de ses choix ».

« La liberté d’expression est garantie en Tunisie par la constitution, et l’histoire ne pourrait revenir en arrière. Celui qui cherche une preuve, qu’il regarde, chaque matin, les titres des journaux, qu’il écoute et ré-écoute les débats dans les médias. Celui qui propage l’inverse se désavoue lui-même, et est décrédibilisé par le paysage médiatique », a, encore, souligné Saïed.

La rencontre était aussi une occasion où le chef de l’Etat a rappelé que le peuple tunisien mène une guerre de libération nationale, et n’accepte que la victoire, évoquant « les alliances qui se nouent, aujourd’hui, entre ceux qui faisant semblant d’être des adversaires, mais que les pratiques et rencontres, tout en se jetant dans le giron de l’étranger, ont mis à nu ».

Kaïs Saïed s’est dit confiant que la presse libre, exprimant la pensée nationale libre, sera « un bouclier contre celui qui a accepté d’être un serviteur obéissant et un porte-parole déguisé, mais découvert, au nom des réseaux de corruption à l’intérieur, lesquels sont liés à ceux qui les manipulent comme des marionnettes de l’étranger ».

Le processus de fusion des deux principales entreprises de presse du pays, a fait l’objet d’une séance de travail, mercredi, à la Kasbah.

Gnetnews