Tunisie : « Le gouvernement 117 est illégal », quatre périls guettent le pays (Dilou)

12-10-2021

L’avocat et ancien dirigeant d’Ennahdha, Samir Dilou, considère que « le gouvernement 117 » est illégal, étant donné que sa « nomination s’est appuyée sur un décret inconstitutionnel, et pour ne pas avoir obtenu la confiance de l’institution législative élue ».

Le député suspendu a, néanmoins, souhaité « la réussite pour ce gouvernement, au service des Tunisiens ».

Dans un post sur page officielle Facebook, Samir Dilou écrit ce mardi 12 octobre que ce gouvernement prend ses fonctions « difficiles », à l’heure où le pays est « menacé par de nombreux dangers ».

Il a évoqué « le péril imminent menaçant les finances publiques, qui souffrent de disette des ressources intérieures, avec une totale ambiguïté entourant la capacité à mobiliser plus de 10 milliards de dinars à travers les relations internationales bilatérales, ou les négociations avec le FMI ».

Il a, par ailleurs, averti contre « un péril étouffant, guettant la rue, les médias et les réseaux sociaux, au sujet d’un refus réciproque des positions divergentes envers les décisions de Kaïs Saïed, pouvant se transformer en division aiguë, que toute personne au fait des expériences comparées, en connait l’issue ».

Le député condamne « le péril guettant les institutions de l’Etat, à travers le rabaissement de l’institution parlementaire, indépendamment des accusations graves de corruption, imputées à certains députés, au sujet desquelles des poursuites ont été enclenchées depuis de longues semaines… »

L’opposant dénonce, également, « le péril persistant, à travers la poursuite des mesures exceptionnelles, sans durée déterminée, ni motivation, ni explication et clarification… »

Samir Dilou appelle le président à expliquer le sens « du fonctionnement régulier des rouages de l’Etat (prévu par l’article 80), et si cela s’est concrétisé avec la mise en place du nouveau gouvernement ».

Si le péril imminent est le gouvernement de Méchichi, voilà que le gouvernement Saïed en a pris la place ; si le péril imminent est la constitution, voilà que le décret n’o 117 s’y est, à peu près, substitué ; et si le péril imminent est l’assemblée, voilé qu’elle était fermée, ses travaux et les salaires de ses membres suspendus ; qu’est ce qui en empêche donc la dissolution ?, s’est-il interrogé en substance.

Gnetnews