Tunisie : Le gouvernement allait réduire les salaires de 10 % et céder les entreprises publiques

04-01-2022
Le Secrétaire Général de l'UGTT, Noureddine Taboubi à l'ouverture des travaux de la CA à Hammamet

Le Secrétaire Général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a affirmé ce mardi 04 janvier, que le gouvernement envisageait, selon une version préliminaire du projet de loi des finances, de réduire les salaires de 10 %.

Dans une allocution à l’ouverture de la commission administrative à Hammamet, il a indiqué que les travaux allaient plancher sur la loi des finances de l’année 2022, et ses répercussions sociales en termes de dégradation du pouvoir d’achat  à travers l’institution de nouveaux impôts.

Noureddine Taboubi a souligné que « la centrale syndicale avait obtenu une copie du projet de loi des finances, dite fuitée, qui avait fait mention d’un baisse de 10 % des salaires, de la privatisation de certaines entreprises publiques, à travers la cession des participations de l’Etat, ainsi que la levée de la subvention sur les hydrocarbures, et sur l’électricité, et la levée progressive de la compensation sur les produits de consommation à compter de 2023 ».

Il a indiqué qu’il n’avait lésé personne en révélant ces dispositions lors d’une réunion syndicale à Sfax, des propos qui avaient suscité une large controverse, a-t-il reconnu.

Taboubi a réitéré  que « la centrale syndicale est une force de proposition qui a toujours défendu la cause de la Tunisie auprès des instances et organisations internationales », signalant que « l’organisation traite avec les différents gouvernements selon une approche critique ».

Le chef de la puissante organisation est revenue sur la correspondance envoyée par la centrale syndicale à la présidence du gouvernement pour le retrait de la circulaire n’o 20 qui « va donner lieu à des tensions sociales et à un climat social extrêmement difficile, et attentera aux principes de dialogue social en profondeur ».

Il s’est, par ailleurs, fait l’écho de l’assurance du porte-parole officiel du gouvernement, selon laquelle le gouvernement allait tenir ses engagements envers l’UGTT, « mais ce qui se dit derrière les portes closes est tout le contraire, étant donné que l’Etat est dans une situation extrêmement difficile et ne peut tenir ses engagements ni en termes de développement,  ni au volet sectoriel », a-t-il dit.

Gnetnews