Tunisie : Le mouvement du peuple pose ses conditions au gouvernement Bouden

22-11-2021

Le mouvement Echaâb considère que « la loi n’o 38 de l’année 2020, du 13 août 2020, est une loi parmi celles de l’Etat et devra être mise en application ».

Dans un communiqué paru ce week-end, le parti appelle le gouvernement « à faire paraître le décret réglementaire relatif à ladite loi, loin des calculs politiques ayant accompagné son élaboration et son adoption »(…), signalant « avoir été à l’origine de l’initiative législative ayant donné lieu à cette loi ».

Pour rappel, le président Kaïs Saïed avait critiqué vendredi dernier cette loi, signalant qu’elle a été adoptée « pour contenir la colère et vendre des rêves et des chimères et non pour être traduite dans les faits ». Une déclaration qui a suscité des réactions contestatrices notamment à Siliana et Kasserine, où 12 jeunes dont le chômage a trop durer dépassant les dix ans, ont entamé samedi une grève de la faim.

Ce faisant, la formation politique considère que « le mouvement rectificatif du 25 juillet a constitué un tournant décisif dans l’histoire contemporaine de la Tunisie, et était un moment de prise de conscience nationale », traçant « l’amorce d’un projet souverain et social pour l’avenir de la Tunisie, de ses catégories marginalisées, ses régions appauvries, et la subsistance dilapidée de son peuple ».

Le mouvement du peuple salue, par ailleurs, « l’accord signé entre le gouvernement et l’UGTT au sujet des travailleurs de chantier », le considérant comme une importante réalisation, appelant le gouvernement à accélérer la parution des décrets réglementaires y inhérents et à en élargir la sphère des personnes touchées, notamment la catégorie d’âge 45 – 55 ans.

Il appelle le gouvernement « à débloquer les dossiers liés au travail précaire, et aux personnes fichées par la police, du fait de leurs activités syndicales, et politiques à l’université, ainsi qu’aux docteurs au chômage ».

Le parti « fait assumer la responsabilité à l’Etat d’intégrer la jeunesse, en tant que force, à même de contribuer à construire la Tunisie nouvelle, et de mettre un terme à l’hémorragie de la transformer en proie facile des bandes de migration clandestine, du terrorisme et de la délinquance ».

Le mouvement du peuple rappelle que « le 25 juillet était, principalement, intervenu pour répondre aux revendications du peuple », prônant un rôle social de l’Etat, celui qui était absent « au profit des cercles de corruption, des groupements de l’économie de rente et du capital anarchique ».

« La restitution par l’Etat de son rôle en matière de développement est un critère de réussite ou d’échec de toute action politique d’avenir », considère-t-il.

Gnetnews