Tunisie : Le parquet de Sousse ordonne une enquête contre 28 suspects dans l’affaire Instalingo

21-06-2022
Tribunal - justice

Le parquet du tribunal de première instance de Sousse 2, a ordonné l’ouverture d’une enquête contre 28 suspects, dont certains ont été, auparavant, objet d’investigations dans l’affaire connue sous le nom d’Instalingo ; une société implantée à Kalaâ el-Kobra, et spécialisée dans la production du contenu et communication numérique.

Parmi les suspects dans cette enquête, l’ancien porte-parole au ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Aroui, l’homme d’affaires et dirigeant au mouvement Ennahdha, Adel Daâda, l’activiste de la société civile, Béchir Youssefi, outre le journaliste, Lotfi Hidouri, les bloggeurs, Achref Barbouch et Slim Jebali, qui on été placés en garde à vue, auparavant.

Dans une déclaration à la TAP, le premier substitut du procureur de la république audit tribunal, Rochdi Ben Romdhane a indiqué que les suspects allaient comparaître hier lundi devant le parquet du même tribunal, pour crimes présumés liés au blanchiment d’argent, dans le cadre d’une entente, l’exploitation de facilités rendues possibles par l’activité professionnelle et sociale, l’attentat visant à changer la nature de l’Etat, à inciter les habitants à s’affronter mutuellement, et à susciter le désordre…

Ils sont, également, poursuivis pour meurtre et extorsion sur le territoire national, acte répréhensible contre le chef de l’Etat, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, et ce dans une tentative d’atteinte à l’invulnérabilité du territoire tunisien, conformément aux articles 61, 67 et 72 du code pénal, et l’article 94 de la loi n’o 26 de l’année 2015 portant sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent.

Il a, par ailleurs, fait savoir que le premier juge d’instruction du 2ème bureau du tribunal de première instance de Sousse 2, s’est saisi de cette enquête, en tant que sujet supplémentaire des investigations déjà diligentées au tribunal de Sousse 2, liées au dossier de la société Instalingo. Le juge d’instruction poursuit les interrogatoires des suspects pour prendre les mesures qu’il juge nécessaire à leur encontre, selon la même source.

Gnetnews