Tunisie : Le SNJT dénonce l’interdiction des médias étrangers de couvrir le point de presse Saied/ Erdogan

26-12-2019

Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dénonce que des médias étrangers aient été empêchés d’accéder au palais présidentiel, pour couvrir le point de presse conjoint du président Kaïs Saied et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, sous prétexte qu’il existe une liste des journalistes autorisés à couvrir cette conférence de presse retransmise en direct sur al-Wataniya 1.

Le SNJT s’insurge contre « la poursuite de la politique de black-out suivie par la présidence depuis l’arrivée de l’actuel président, et qui repose sur la discrimination entre les médias, l’absence de transparence et d’instantanéité en matière d’annonce des activités de la présidence ».

Le syndicat déplore, par ailleurs, « l’absence d’une organisation judicieuse de la couverture médiatique fondée sur l’égalité entre les entreprises médiatiques, outre l’absence d’une vision claire du paysage médiatique, et la manière de traiter avec les journalistes garantissant à toutes les entreprises médiatiques le droit d’accès à l’information ».

Le SNJT s’élève également contre « le précédent grave, de confiscation (par la garde présidentielle) des cartes professionnelles de l’équipe de la télévision al-Arabi, chose qui prédit, s’inquiète-t-il, « le retour aux restrictions à la liberté de presse, et l’atteinte au principe de pluralité médiatique ».

Les chaînes du groupe el-Jazeera, la chaîne el-Horra, la chaîne al-Arabiya, l’agence de presse allemande, la chaîne al-Mayadeen, l’agence de presse Reuters, et l’agence américaine SIPAUSA n’ont pas été autorisés hier d’accéder au palais pour couvrir le point de presse de Kaïs Saïed et de Recep Tayyip Erdogan.

Le président turc était arrivé hier mercredi 25 décembre en Tunisie, en visite impromptue d’un jour, dominée par la crise libyenne.

La conseillère du président de la république, chargée de l’information et de la communication, Rachida Ennaïfer, a motivé l’interdiction des journalistes de couvrir cette rencontre, par le fait que la visite n’a pas été annoncée et qu’une première liste de journalistes a été admise au palais présidentiel, et que tous les journalistes ne pouvaient y accéder, étant donné que cela requiert des dispositions sécuritaires préalables.

Gnetnews