Tunisie : Les décrets lois sur le conseil supérieur de la Magistrature et la réconciliation pénale seront examinés en conseil des ministres (Saïed)

10-02-2022

Le président de la république, Kaïs Saïed, a reçu ce mercredi 09 février 2022, à Carthage, la cheffe du gouvernement, Nejla Bouden.

La rencontre a porté sur la situation dans le pays, outre les points inscrits à l’ordre du jour du Conseil des ministres.

Saïed a montré, en prélude, à Bouden un texte sur la constitution, paru en juillet 1920 sur le journal Essaweb, présenté à l’époque comme « l’Organe socialiste indépendant de défense des intérêts des prolétaires tunisiens ». Il a donné lecture à ce texte, que Bouden, dont la parole est rare, a trouvé « émouvant », et l’en a remercié.

« L’idée de la constitution en Tunisie est venue pour conférer une légitimité à des gouvernants qui ne le sont pas », a commenté le chef de l’Etat, dans une vidéo mise en ligne.

« Nous voulons que la constitution soit un instrument pour concrétiser la volonté du peuple », a-t-il ajouté.

Kaïs Saïed a évoqué deux principaux textes qui seront discutés lors du Conseil des ministres. Le premier porte sur le Conseil supérieur de la magistrature, et le second sur la réconciliation pénale. « C’est un ancien texte que j’ai présenté en 2012 et que j’ai actualisé, afin que l’argent du peuple lui revienne. Il couvre la période d’avant 2010 jusqu’à 2022 », a-t-il indiqué.

« Celui qui veut la paix et la réconciliation, il les aura, celui qui veut d’autres méthodes, l’Etat et ses institutions sont là et continuent à travailler », a-t-il dit.

Kaïs Saïed a fustigé « ceux qui rêvent toujours de revenir à l’avant et l’après 2010, comme ceux qui cherchent à affamer le peuple, pour rester au pouvoir ». « Pour nous, le pouvoir est une charge et une responsabilité », a-t-il conclu.

Gnetnews