Tunisie/ Bouden devant le sommet d’Oslo : Le handicap devra être considéré comme « une différence, et non un facteur d’exclusion »

18-02-2022
Nejla Bouden

La cheffe du gouvernement, Nejla Bouden, a affirmé ce vendredi 18 février que « la concrétisation des objectifs du développement durable, le fait de ne laisser personne de côté, et d’assurer la santé intégrale, et une meilleure reconstruction après la pandémie du Covid-19, requièrent de prendre en considération les besoins des personnes handicapées, et de les réintégrer dans les processus de développement, conformément aux objectifs de développement et à la convention internationale des personnes porteurs de handicap ».

Intervenue par visioconférence au Sommet mondial sur le handicap à Oslo, la cheffe du gouvernement a affirmé que « la Tunisie est parmi les pays pionniers ayant ratifié la convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), et son annexe facultatif en 2008 ».

« Tunis s’apprête en Mars prochain à discuter son rapport national devant la commission onusienne des personnes handicapées, un rendez-vous qui sera une occasion pour informer la communauté internationale des acquis nationaux, en termes de garantie des droits des personnes handicapées, comme il permettra de diagnostiquer les difficultés et les défis à venir ».

Bouden a concédé « l’importance des actions qui restent à  mener en vue de réaliser l’intégration intégrale, et de mettre à disposition des opportunités équitables pour les personnes handicapées », affirmant « l’engagement de la Tunisie à promouvoir les droits de cette catégorie ».

La cheffe du gouvernement a énuméré les engagements de la Tunisie en la matière : « la révision des textes liés à cette catégorie, conformément aux conventions internationales des personnes handicapées, la création d’un organisme spécifique pour les impliquer en matière de prise de décision, la consolidation de l’approche du genre social, l’appui à leur droit à l’intégration éducative dans le processus normal d’enseignement, et la consolidation de la prise en charge sanitaire ».

« Introduire le changement escompté dans le traitement des personnes handicapées, ne pourrait avoir lieu qu’en considérant le handicap comme une forme de différence, et une source d’enrichissement dans la société et non une raison d’isolement et d’exclusion », a-t-elle souligné.

Gnetnews