Tunisie : « Les propos du président tunisien sur les ressortissants subsahariens ont été mal interprétés » (Umaro Sissoco Embaló)

09-03-2023

Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló a déclaré hier, mercredi 08 Mars, que les propos de son homologue tunisien, Kaïs Saïed, sur les ressortissants subsahariens ont été « mal interprétés ».

Dans une déclaration conjointe à Carthage au terme de leurs discussions, Umaro Sissoco Embaló qui est également, le président en exercice de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), a souligné, lors d’une escale à Tunis, qu’il « ne pouvait croire que le président tunisien du pays de Bourguiba est xénophobe ou raciste ».

Ces propos ont été mal interprétés, a-t-il martelé dans une vidéo mise en ligne par la présidence, affirmant que « la Tunisie est un pays d’accueil de nos frères africains surtout les gens qui viennent d’Afrique subsaharienne, et donne beaucoup de bourses aux étudiants africains, qui sont inscrits dans les universités tunisiennes ».

Umaro Sissoco Embaló a promis « de transmettre la position tunisienne aux chefs d’Etat de sa sous-région qui est la CDEAO ».

« Indépendamment de notre couleur de peau, nous sommes des Africains et des frères, que l’on soit au Nord, à l’Ouest, au Sud ou au Sahara », a-t-il conclu.

« Des propos malveillants »

Kaïs Saïed a pointé, en préambule, « des propos malveillants tenus par des responsables et de journalistes, ayant voulu interpréter le discours à leur guise, pour nuire à la Tunisie, et porter atteinte à ses relations avec certains pays africains ».

« Il a y a l’Etat tunisien et la légalité tunisienne souveraine sur le statut des étrangers, aucun pays n’accepte qu’il y ait des juridictions parallèles aux juridictions de l’Etat, des actes de mariage qui se concluent en dehors de toute légalité, tout ça est inacceptable », a-t-il affirmé.

Saïed a considéré « ceux qui ont interprété ses propos à ce sujet de racisme », de « langues malveillantes ». « J’ai des membres de ma famille mariés à des Africains, des amis à la faculté de droit de Tunis qui sont des Africains, et un voisinage africain extraordinaire du temps ou la BAD était installée à Tunis », a-t-il indiqué.

Le chef de l’Etat a dénoncé « une campagne qui n’est pas innocente », signalant y apporter, ainsi, « un démenti » clair et catégorique.

Gnetnews