Tunisie : Des risques de cyberattaques guettent les entreprises, l’instance des données personnelles en appelle à Saïed

25-03-2022

L’instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) appelle ce vendredi 25 Mars le président de la république à donner ses instructions aux organismes publics, notamment les services stratégiques à mener, immédiatement, un audit de la sécurité informatique, à examiner les risques et à prendre les dispositions nécessaires pour réduire l’éventualité que de tels faits se reproduisent, en allusion à la cyberattaque contre le système de sécurité informatique de la banque centrale de Tunisie.

La présidence de la république a fait paraitre hier, jeudi 24 Mars un communiqué, où elle a affirmé la nécessité de prendre toutes les dispositions en prévention des attaques cybernétiques, qui sont une forme d terrorisme, à laquelle les réseaux terroristes n’hésitent pas avoir recours pour attenter aux institutions de l’Etat, et l’ensemble des institutions, comme cela s’est produit les dernières heures, rappelle l’INPDP.

L’instance souligne, dans un communiqué, que les systèmes informatiques des entreprises publiques et privées procèdent au traitement des données personnelles, et seraient ainsi, tenues conformément à la loi, de respecter les dispositions de protection des données personnelles.

L’instance qui rappelle avec détails les dispositions réglementaires en la matière, considère que « l’on ne peut combattre et punir les crimes cybernétiques sans s’inscrire dans les procédures de coopération internationale, et promulguer une loi pour les réprimer ». Cette loi est toujours en cours d’élaboration dans l’administration tunisienne depuis 2010, et devrait être publiée rapidement afin de permettre à la Tunisie d’adhérer au traité de Budapest du Conseil de l’Europe. Notre pays a été invité à ratifier ce traité depuis cinq ans, chose qui devrait être faite avant la date butoir de février 2023, indique-t-elle.

L’instance attire l’attention que « les attaques cybernétiques survenues contre les systèmes informatiques prouvent la véracité de ses réserves envers la mise en place d’une base de données biométriques pour les personnes, dans le cadre du projet de la nouvelle carte d’identité, que l’Etat ne pourrait, sur les plans scientifique et pratique, protéger des cyberattaques ».

Plusieurs pays en ont été victimes, comme l’Inde, et dernièrement l’Argentine, prévient-elle.

Le ministère des Technologies de la Communication avait appelé la veille les entreprises publiques et privées « Ã  appliquer les mesures de sécurité informatique nécessaires à faire face aux risques qui guettent, à l’heure qu’il est, l’espace cybernétique mondial.

Gnetnews