« La Tunisie est menacée de faim, comme le Liban, la Syrie et le Yémen » (Marzouki)

24-12-2021

L’ancien président, Moncef Marzouki, a annoncé hier soir son intention de participer à la grève de la faim, entamée hier par des personnalités du mouvement Citoyens contre le Coup d’Etat.

Dans une vidéo diffusée sur sa page officielle, Marzouki est revenu sur sa condamnation, évoquant « une magistrate qu’on a fait venir à la dernière minute pour remplir cette sale besogne ».

Il a ajouté que « l’arbre ne devra pas cacher la forêt », et l’essentiel est aujourd’hui de « se débarrasser » de ce qu’il a qualifié « le coup d’Etat dans les délais les plus proches ».

Il a ainsi parlé « d’une grève de la faim de plusieurs personnalités en protestation contre la manière dont les manifestants ont été dispersés, la violence policière, l’interdiction de manifester… »

« Cette grève de la faim me rappelle les grèves de la faim qu’on faisait pendant la dictature, j’ai décidé d’y participer même de manière symbolique », a-t-il dit, s’attardant sur « la forte symbolique » du mot faim.

« Qui aurait imaginé que les peuples libanais, syrien et yéménite allaient connaitre la faim », s’est-il interrogé, estimant que le spectre de la faim menace la Tunisie.

« La famine pourrait menacer les Tunisiens si ce régime ayant arrêté la machine économique se poursuivait », a-t-il souligné, évoquant « les navires chargés de farine et de céréales qui demeurent au large et n’arrivent pas à décharger leur cargaison faute de paiement ».

L’ex-président de la république, condamné « à 4 ans de prison ferme avec exécution immédiate pour atteinte à la sûreté extérieure de la Tunisie », a appelé « à renouer avec le militantisme et à descendre dans la rue d’ici le 14 janvier ». Il s’est aussi donné rendez-vous avec les Tunisiens, « le 27 janvier le jour de la constitution qui a fait de la Tunisie un Etat de droit et des institutions ».

Ce militant politique de longue date a appelé « la classe politique à être unie pour remettre la Tunisie sur le chemin de la légalité à travers une présidentielle et des législatives anticipées ».

Gnetnews